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| leave the war with me ⟳ ft. goldie | |
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» Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: leave the war with me ⟳ ft. goldie Mar 19 Déc - 19:58 | |
| Ce n’était pas un hasard si son téléphone s’était retrouvé dans sa main au moment où il avait sonné, indiquant sur l’écran un numéro dont le nom de contact avait été remplacé par le mot non en majuscule. On ne pouvait compter cela comme un coup du destin si on pensait au fait que Jeremiah avait ce téléphone dans sa main depuis déjà de longues minutes, les yeux fixés sur l’écran à présent illuminé. Il avait décroché tout de suite, dans un réflexe paniqué, avant de se rendre compte de ce qu’il venait de faire. L’idée de lancer le téléphone lui traversa l’esprit. Mais au lieu de cela, il l’amena à son oreille, après ce silence trop long pour être innocent de sa part au bout du fil. Sa gorge s'assècha en un instant après qu’il ait entendu une simple salutation perplexe d’une voix familière. Tout ce temps, tout ce qu’il avait fait, toutes ses limites qu’il avait franchies, tout ça pour qu’il se retrouve pendu à son téléphone à la moindre vue de son numéro. Il regarda par la fenêtre le soleil qui se couchait en cette fin d’après-midi. Il s’était réveillé, avait regardé son damné téléphone et voilà qu’il avait sonné. Il avala sa salive, déglutissant de sa trachée serrée et rétorqua à la question qui venait de lui être posée, trop vite, trop fort, comme s’il attendait cette question depuis des jours: « Okay, ouais. » Il ferma les yeux, laissa tomber sa tête, son front allant s’écraser contre le mur près de son lit, il aurait donné n’importe quoi pour pouvoir reculer le temps d’une seconde et d’éviter ce qu’il venait de faire. Tentant de se reprendre, il prit la grande inspiration la plus silencieuse possible, sentant ses oreilles se teindre du rouge de la honte. « Où tu veux, ça m’est égal », répondit-il de manière plus artificiellement posée, espérant lui faire oublier sa précédente ardeur ridicule. Il accepta l’heure qu’il lui proposa sans même regarder quelle heure il était exactement, sans se rappeler qu’il n’était pas vraiment habillé, comme si ses mots sortaient du noeud dans son ventre sans passer par son cerveau. Il alla rajouter autre chose, se ravisant, utilisant sa bouche ouverte pour clore la conversation. Il allait lui dire qu’il rapporterait son t-shirt, il l’avait lavé évidemment. Mais ce n’était pas ce qu’il devrait dire à un contact professionnel. Rien qui remettrait sur la table ce qui s’était passé chez lui.
Il raccrocha, soupirant en cliquant sur ce «NON» qui n’avait su accomplir sa mission, l’empêcher de parler à Samuel Moore, autant le rebaptiser. Le jeune homme se traîna hors de son lit vers sa minuscule salle de bain, examinant le dommage. Ce n’était pas la pire tête qu’il avait eue, ayant bénéficié de soins extraordinaires et surnaturels peu de temps avant, tout ce qui le trahissait, c’était des cernes un peu plus creuses maintenant qu’aucune contusion ou coupure sur son visage n’attirait davantage le regard. Il se jeta de l’eau froide au visage, dans l’espoir de se ressaisir plus que de se laver. C’était une rencontre professionnelle bon sang. Il y avait une raison, et une bonne, à ses contacts avec Goldie, des informations précieuses dont il ne pouvait se passer en bonne conscience. Ça n’avait rien à voir avec tout ce qui se bousculait dans sa tête depuis des jours. Mais si ses mains répondaient au téléphone d’elles-mêmes, comment pouvait-il faire confiance à la totalité de son corps une fois devant lui ? Confiance ou pas, il n’avait plus vraiment le choix. Peut-être s’en faisait-il pour rien. Goldie semblait bien décidé à le voir pour des raisons professionnelles, c’était la seule nouvelle qu’il avait eu de lui depuis.
Après une hésitation beaucoup trop longue pour le choix de la tenue d’une personne possédant une garde-robe d’une seule couleur, il s’empressa de sortir dans l’air froid et presque piquant de Londres, il ne pleuvait pas pour une fois. L’endroit qu’avait proposé Goldie était un peu plus haut de gamme que les habituels pubs. Il partait un peu d’avance, se disant qu’il aurait probablement besoin de deux clopes pour s’y rendre, quitte à faire le tour du bloc pour faire aller ses jambes. Qu’allait-il lui dire ? Rien ne semblait naturel lorsque derrière chaque mot se cachait des phrases interdites. Il avait si peur que ces mots lui échappent, qu’au lieu de bonjour, il déverse un: «j’ai couché avec le premier inconnu pour t’oublier, mais ça m’a juste fait m’imaginer pleins de trucs sur toi et je ne peux plus fermer les yeux sans que ça me revienne». Plus il pensait à ne pas le dire, plus il avait l’impression qu’il ne connaissait plus aucun autre mot de la langue anglaise que ceux servant à cette déclaration d’imbécile. Il arriva à l’endroit convenu vraiment plus tôt qu’il ne l’avait espéré, il se prépara donc à rebrousser chemin, pour se donner une autre clope de sursis. Mais il fit l’erreur de baisser les yeux vers la vitrine du pub, tout de suite happé par la vision de boucles blondes. L’avait-il vu aussi ? Il tenta de ranger sa cigarette dans sa poche, la manquant à quelques occasions avant de baisser la tête pour se rappeler où des poches se situaient habituellement sur un pantalon. « Bon Dieu de merde, Drysdale, arrête d’être bizarre », se répétait-il tel un mantra en se dirigeant vers la porte, qu’il poussa en se rappelant encore qu’il s’était fait couper les cheveux. Il espéra soudainement que Goldie ne le remarquerait pas. C'était bien Goldie qu'il avait aperçu à travers la vitre, assis à une table un peu en retrait. Jeremiah sentit alors comme une faiblesse dans ses jambes, une nervosité qu'il tenta de maitriser en mordant l'intérieur de sa joue, alors qu'il se dirigeait vers lui. |
| | | » Invité «
| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Jeu 21 Déc - 13:17 | |
| Le pub est empli du murmure des conversations, gentiment engourdis par la mélodie des musiciens sur la petite scène du fond. Le jeune homme blond survole la salle d’un regard ennuyé, détaché. Il s’est assis près des fenêtres pour être le plus loin des gens : les fenêtres laissent passer la fraîcheur de l’extérieur, comme si le fantôme de l’hiver cherchait à te prendre la main. Pour une fois, Goldie serait bien content de ce contact : ses mains sont en feu.
Ces dernières semaines ont été assez rudes. Épuisantes. Ce serais bien dramatique de dire que c’était seulement à cause de leur dernière rencontre, à lui et Jeremiah. Ce serait faux, aussi. Bien sûr, ça n’a pas aider : ça hantait ses pensées comme un insecte agaçant, lui faisant jeter des coups d’œil à son téléphone bien plus souvent qu’à l’habitude. Mais si ces derniers jours l’on écrasé, ce n’est de la faute que d’une seule personne : lui-même.
Cela faisait bien longtemps que son anxiété et sa mysophobie ne s’étaient pas manifestés aussi fortement. Il blâme le début de l’hiver et la vague de rhume qu’elle a apporté au poste de police. Il a été dans un tourbillon interminable, pendant des jours et des jours… Il s’est si souvent lavé les mains qu’elles sont couvertes de blessures, craquelés et rougies, lui faisant mal à chaque mouvement trop ample, comme si sa peau était maintenant des gants trop petits pour lui. Les pansements qu’il a sur les doigts ne parviennent pas à cacher l’étendu des dommages.
Mais il va mieux maintenant. Il a lentement remonté la pente. Il a même pris un rendez-vous supplémentaire avec sa psy. C’est cette dernière qui lui a dit qu’il devrait faire une activité qu’il a envie de faire pour vraiment se remettre dans le bain des choses. Et la vérité était qu’il avait vraiment envie de voir Jeremiah.
Il avait plusieurs cas intéressants pour lui qui s’accumulaient depuis un moment. Comme l’autre ne semblait pas vouloir le contacter, il s’est enfin décidé à l’appeler. Goldie était surpris qu’il accepte si vite la rencontre – il devait vraiment avoir besoin de ces infos – mais il en était également content.
Et le voilà à attendre au pub, portant l’un de ses plus beaux pulls par-dessus sa chemise – un choix conscient et délibéré – faisant semblant de lire un livre dont il tient la tranche couverte d’un mouchoir – il va mieux, mais il reste prudent. Il ramène son regard sur les lignes fines de l’ouvrage, ignorant l’air froid qui balais le sol à chaque fois que la porte ne s’ouvre, bien que son cœur se serre un peu plus à chaque fois.
Une silhouette sombre s’approche et il lève les yeux avant de les rebaissés. Une seconde passe, puis il cligne des yeux, confus, et relève la tête rapidement. C’est bien Jeremiah. Il entrouvre les lèvres, observant, sans mots, sa nouvelle coupe de cheveux pendant quelques instants. Puis, comme si quelqu’un activait un interrupteur, il se met à sourire, son Golden Smile, en fermant le bouquin d’un claquement sec.
« Bonsoir, » lance-t-il avec un petit rire, « j’ai bien failli ne pas te reconnaître. »
Il se redresse un peu et utilise le rebord de son livre pour soulever le pan de son sac, pour y glisser l’ouvrage sans le toucher de ses mains nues. « Désolée pour l’offre de dernière minute, j’étais simplement libre ce soir alors… »
Il regarde l’autre, souriant de son air le plus naturel en appuyant ses coudes sur la table. « J’espère que tu n’as pas dû refaire ton horaire du jour juste pour ça. » Il pose sa main la moins endommagé sur l’autre pour camoufler les pansements. Il a l’impression d’avoir son cœur dans la gorge. Il s’étonne que sa voix ne le trahisse pas. |
| | | » Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Ven 22 Déc - 11:55 | |
| Jeremiah s’était arrêté net dans sa lancée en voyant la réaction de Goldie qui, pendant un instant, avait eu l’air de complètement l’ignorer. Lorsque ce dernier avait relevé la tête, l’Écossais avait jeté un regard derrière lui, question de voir si le médecin légiste attendait quelqu’un d’autre en fait. Voyant que l’entrée derrière lui était belle et bien vide, il rapporta son attention sur le blond, dont l’expression avait laissé place à sa marque de commerce, le sourire à la Goldie. Finalement, c’était bien lui qui l’attendait. Lorsque Samuel lui expliqua la raison du bref moment de flottement qu’ils venaient de partager, le chasseur fut effectivement embarrassé, passant une main dans ses cheveux, comme pour les cacher. Il aurait vraiment dû passer le rasoir là-dedans, forme de tête bizarre ou pas. Il aurait reçu des commentaires, mais probablement qu’ils auraient été moins gênants…
Il s’approcha alors de la table près de la grande vitrine, remarquant les musiciens qui jouaient pour faire office de fond musical. Cet endroit… Ils n’étaient pas au Nando’s, c’était certain. Alors que le jeune homme aux cheveux noirs tirait la chaise libre pour s’y asseoir, Goldie s’excusa du peu de temps de battement qu’il lui avait laissé. Jeremiah haussa les épaules, c’est vrai, Goldie devait être super occupé, ce qui expliquait pourquoi il ne l’avait pas contacté tout ce temps, ça n’avait rien à voir avec ce qu’il vivait de son côté. Tant mieux… Probablement. Alors que Jeremiah retirait les plusieurs vestes qui lui faisaient office de manteau, Goldie s’excusa une fois de plus. Le plus jeune eut bien envie de dire qu’il avait dû déplacer un de ses nombreux rendez-vous mystérieux et important, juste pour être chiant et faire oublier sa réponse au téléphone. Mais alors qu’il ouvrait la bouche pour mentir éhonteusement, un mouvement sur la table attira son attention. Il baissa les yeux, remarquant tout à coup l’état de mains de son interlocuteur. Il pensa tout de suite à ses propres mains, réduites en une bouillie noire et blanche, l’angoisse que cette vision lui causa passa furtivement dans ses yeux qu’il remontait pour rencontrer ceux de Goldie. Oubliant tout de suite la teneur professionnelle de leur rencontre, il demanda, assez brusquement: « Qu’est-ce qui s’est passé ? Qui t’a fait ça? » Il se rendit compte qu’il outrepassait les limites de leur accord, mais trop tard pour se raviser. Si Goldie avait été celui qui avait posé cette question, il ne lui aurait pas répondu, certainement pas avec la vérité du moins.
Il détourna le regard, se traitant de tous les noms intérieurement pour avoir fait dérailler la rencontre après trois petites secondes. Il eu envie de s’excuser, mais ces mots prenaient toujours un mal fou à prononcer pour lui. « Je... », commença-t-il avant d’abandonner l’idée de se risquer dans des excuses matures. Il opta alors pour faire comme si de rien était, s'éclaircissant la gorge avant de forcer son regard à revenir vers son interlocuteur en faisant bien attention de ne plus regarder ses mains. « T’as des informations intéressantes, c’est ça? », demanda-t-il enfin, d’un ton qu’il voulait le plus professionnel et intéressé, même si tout ce dont il avait envie c’était de fuire à toute jambe ce fiasco interactionnel qu’il venait de commettre. Au moins, Goldie ne pourrait pas vraiment lui renvoyer la question, il avait carrément l’air plus en forme que d’habitude, même si c’était complètement faux. Mais, c’était facile à imaginer en le voyant sans aucune blessure apparente, ce qui était rare. Il remarqua qu’il avait mis ses mains sur la table également, dans sa panique pour trouver quelque chose de sérieux à dire, il les ramena aussitôt à ses cuisses. Vraiment, 10 sur 10, personne ne pourrait se douter que quelque chose clochait maintenant, un maître de l’illusion, chapeau Drysdale. Il avait même oublié de dire bonjour... Eh merde. |
| | | » Invité «
| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Dim 24 Déc - 22:50 | |
| Assis face à lui, retirant ses vestes, Jeremiah semblait tout aussi nonchalant qu’à l’habitude. C’est probablement un bon signe… peut-être. Goldie avait l’impression que l’autre était en colère contre lui, qu’il l’évitait dû à son inconduite de la dernière fois. Toutefois, maintenant qu’ils sont face à face et que tout semble se dérouler en concordance avec leur script bien rodé, il doute de ses perceptions. L’autre était-il tout simplement occupé ces derniers temps? Peut-être que leur dernière rencontre ne lui a fait ni chaud ni froid. Ou qu’il a tout simplement décidé d’ignorer ce faux pas pour garder son informateur.
« Je n’ai pas- » commence-t-il, mais il aperçoit le regard de Jeremiah glisser vers ses mains et il se mord l’intérieur de la lèvre, serrant légèrement les doigts, comme si cela permettrait de dissimuler les traces de son obsession.
« Qu’est-ce qui s’est passé ? Qui t’a fait ça? » lance brusquement l’autre. Goldie hausse les sourcils, pris de court, et balbutie brièvement quelques sons en regardant ses propres mains. Il pince les lèvres réfléchissant à ce qu’il doit dire. Normalement, il n’a pas de problèmes : il trouve une excuse simple sans trop de difficulté. « L’air froid de l’hiver » qu’il pourrait dire, « pas assez de crème hydratante pour le contrer » qu’il pourrait continuer avec un sourire. Cependant, il ne parvient pas à aligner ces simples mots : plutôt, ses oreilles rougissent et il se sent soudainement embarrassé de sa condition. Il se rend compte qu’il n’a pas envie de lui dire que ses mains sont blessées parce qu’il se les ai trop lavés. Il n’a pas envie d’expliquer que le moindre contact externe lui procure une sensation de fourmillement, comme s’il sentait les virus courir sur sa peau pour trouver une crevasse par laquelle s’infiltrer. Il semble très facile d’accuser quelqu’un, soudainement. De rejeter le blâme sur une personne imaginaire qui lui aurait poncer les mains au papier sablé pour un sombre dessein quelconque. Ce n’est pas comme s’il avait de la difficulté à mentir…
L’autre semble commencer une phrase et Goldie lève les yeux pour le regarder. Le regard de Jeremiah survol la salle avant de se poser sur lui de nouveau, l’air impassible. Quoi qu’était l’élan d’altruisme qu’il ait eu plus tôt, ça semblait lui avoir passé.
« T’as des informations intéressantes, c’est ça? » laisse-t-il tomber. Goldie inspire longuement, puis a un petit rire. Il hoche la tête. « Les cas s’empilent depuis quelques jours. » Il s’adosse à son siège et glisse les bras sur ses cuisses, cachant ses mains sous la table pour éviter d’autres distractions : pourquoi n’a-t-il pas fait ça dès le début?
« Mais si on commandait, d’abord? Je meurs de faim. J’ai entendu dire que leur chili était pas mal… » Il ressort une main pour attraper l’un des menus debout au centre de la table, l’étalant devant lui. Il regarde longuement le menu, parce qu’il n’ose pas lancer un regard vers l’autre. Sa bouche lui semble sèche et il est difficile de parler de tout et de rien comme il le fait normalement. Il inspire, ferme le menu. « Je te paies un verre? J’ai bien envie d’essayer leur gin. » Il lève enfin les yeux, ajoutant rapidement, comme pour se justifier : « C’est plutôt ennuyant de boire seul. » Il a failli offrir de payer le repas au complet, oubliant brièvement que c’était son salaire pour ses informations. Merde, il doit se sortir de la tête cette envie d’être galant : ce n’est pas un rendez-vous.
Pas du tout. |
| | | » Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Mar 26 Déc - 15:26 | |
| Sa question l'avait mis mal à l’aise, Jeremiah n’avait pas manqué de le remarquer. Clairement il avait outrepassé les limites de leur relation professionnelle. Pourquoi avait-il pensé qu’il pouvait se permettre de faire une telle chose ? À cause de la dernière fois ? Parce que Goldie l’avait embrassé ? Clairement, cette histoire était du passé pour le médecin légiste, une erreur très probablement, une décision prise sous le coup de l’adrénaline qu’il avait dû regretter sur le champs, d’où son silence des derniers jours. Bien, parfait. Son manque d’intérêt rendrait le tout bien plus facile, pas vrai ? Ce pourquoi il s’était efforcé d’être le plus professionnel possible, même si cela lui faisait l’effet de se faire écraser le pied par une botte d’acier. Ce n’était pas de ses affaires, mais il voulait savoir ce qui avait bien pu arriver aux mains de Goldie pour qu’elles soient dans un tel état. Elles avaient l’air douloureuses, même. Peut-être n’était-ce qu’un bête accident, le blond devait manipuler bon nombre de produits dangereux et d’instruments bizarres dans les cadre de sa profession… Et il n’avait clairement pas envie d’en parler, comme il avait pris la perche professionnelle que l’Écossais lui tendait tout de suite. Les cas qui se multipliaient, super, cool, chouette. Normalement, la nouvelle l’aurait réjouit, enfin, à l’intérieur. Mais il recevait tout à coup la nouvelle comme une maigre compensation. Exactement, ce qu’il voulait éviter, il était distrait de ce qui importait vraiment, la chasse. Mais il avait besoin de ces infos. Oui, voilà, c’était le manque d’informations de la part de Goldie qui avait rendu sa semaine infernale. Le reste, ce n’était que du collatéral… Voilà la version officielle qu’il décida pour lui-même. Il hocha la tête, pour signaler son intérêt, même si une pointe de déception se percevait dans ses yeux, comme soudainement éteints.
Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, Goldie s’attarda d’abord au menu, son paiement habituel. Jeremiah se redressa, ayant oublié momentanément cette partie de leur entente. Il ne faisait pas ça pour ses beaux yeux, certainement. Le chili? Pourquoi pas ? Ça ferait changement de la graisse et de la bière. Il n’avait pas particulièrement faim, peut-être parce qu’il s’était levé il y avait de cela peu de temps, après tout. Puis, comme si lui aussi avait oublié le fonctionnement de leur petite affaire, Goldie lui proposa de lui payer un verre. Jeremiah resta surpris un moment, certes Samuel devait aisément gagner plus que lui (de par le fait qu’il occupait un emploi, déjà), mais n’était-ce pas un peu… Enfin. Qu’en savait-il ? On ne lui payait que très rarement des verres, ça avait probablement plus d’une signification. Devant son hésitation évidente, Goldie sembla vouloir se justifier, affirmant vouloir éviter de boire seul. Un peu pris de court, le plus jeune balbutia alors: « Euh… Oui, okay… » Il jetta un regard furtif au bar, oui, cet endroit avait l’air d’autre chose… Était-ce le genre d’endroit que fréquentait Goldie ? Ça avait l’air d’être plus sa scène. Du gin… Il ne se rappelait plus s’il aimait ça. Son regard se perdit un peu dans le vague des alentours. Le goût terrible de lave-glace de ce qu’il avait commandé la dernière fois qu’il avait bu lui revint. Il fronça les sourcils. Malgré lui, tout ce qui avait suivi l’ingestion de ce cocktail dégueulasse lui revint aussi. Il eut comme un haut-le-coeur. Il se retourna alors vers son interlocuteur, comme s’il venait d’avoir une réalisation soudaine. Il n’avait pas envie de répéter cette expérience, ce sentiment d’être sale, irrécupérable, hors de contrôle. Il prit une grande inspiration avant d’énoncer: « En fait… Non. Je peux pas boire. Ça fout la merde avec… » Il soupira, baissant les yeux. Après tout, Goldie avait bien vu l’état de ses bras. Bien qu’il n’ait fait aucun commentaire, le grand blond en avait vu des tonnes des junkies de son genre sur sa table. Jeremiah ajouta alors, d’une voix plus basse: « Ça fout la merde avec ma méthadone… » Il vint appuyer son menton dans une de ses mains, visiblement gêné. Il ne l’avait dit à personne, pourquoi l’aurait-il dit, de toute façon ? Mais maintenant qu’il disait la vérité, il avait l’impression que le reste se bousculait pour sortir à son tour. Il se cala dans sa chaise, ses mains de retour sur ses cuisses, avant d’expliquer, sans le regarder vraiment, visiblement toujours bien embarrassé: « À chaque fois je buvais… Parce que c’est nul de boire tout seul ». Il ne savait pas trop pourquoi maintenant, pourquoi cet accès d’honnêteté. Peut-être que sa semaine l’avait vraiment ébranlé… Il n’avait pas envie de regretter quoi que ce soit. Avec ce qu’il avait vécu, peut-être qu’il était temps qu’il fasse les choses autrement. Peut-être se trompait-il ? Peut-être que Goldie n’en avait rien à cirer, ce pourquoi il n’avait pas vraiment envie d’assister à sa réaction, évitant un peu un regard trop inquisiteur. |
| | | » Invité «
| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Jeu 28 Déc - 10:59 | |
| Une crainte s’insinue lentement dans sa tête blonde alors qu’il remarque le regard déçu de l’autre. Une crainte ténue qu’il n’aurait jamais cru entretenir un jour. Et si l’autre s’était tanné de lui? S’il n’avait plus d’utilité, pour Jeremiah? Il a outrepassé sa conduite professionnelle et brisé la balance de leur rencontre avec son baiser. Il n’a pas tenu Jeremiah au courant des développement des cas au poste – pourquoi? Parce qu’il attendait son appel. Ce n’est pas la bonne façon de faire des affaires. Peut-être que Jeremiah s’en aperçoit, maintenant, et qu’il va perdre un de ses clients.
Il n’aide pas dans cette voie en offrant un verre. Et puis, pourquoi le lui offre-t-il, à la base? Il pourrait ajouter que c’est parce qu’il est un bon client, faire un peu de service… Même si celui en noir n’est pas réellement son client le plus assidue. Il n’est même pas celui qui paie le plus pour ses informations – maintenant que la rumeur de ses services s’est répandue, il reçoit des offres monétaires de plus en plus intéressante.
L’autre accepte sa proposition, tirant Goldie de ses pensées. Il sourit, glissant le menu à sa place originelle, « Parfait, gin et chili alors. » Il ramène sa main sous la table, jette un coup d’œil à la vitrine embuée à leur côté : le ciel et noir, dehors et il ne voit que son propre reflet.
« En fait… » commence l’autre, ramenant l’attention de Goldie sur lui. « Non. Je peux pas boire. Ça fout la merde avec… » Il soupire. Goldie fronce les sourcils. A-t-il eu des complications avec sa blessure de la dernière fois? Il s’était honnêtement attendu à ce que l’autre le contacte assez vite pour retirer les points de suture, mais comme l’appel ne venait pas, il s’est dit qu’il a dû s’en charger lui-même… ou demander à quelqu’un d’autre, qu’est-ce qu’il en sait. Mais l’autre se remet à parler, plus bas, la fin de sa phrase s’étouffant dans sa main alors qu’il y appuie son menton.
« Ça fout la merde avec ma méthadone… » Le blond cligne rapidement des yeux. Il ne s’était pas du tout attendu à cette réponse. Même qu’il avait complètement mis de côté, dans sa tête, les traces de piqûres et les mentions floues du passé de Jeremiah, lors de leur dernière rencontre. « À chaque fois je buvais… Parce que c’est nul de boire tout seul » poursuit l’autre, et soudainement, ça le frappe : tous ces verres qu’ils ont pris ensemble, où celui aux cheveux noirs ne terminait pas sa boisson ou filait rapidement après l’avoir englouti.
« Oh merde, » soupire-t-il, les yeux écarquillés. Il regarde l’autre, « Je suis désolé… je t’en ai fais boire des tonnes en plus. » Il fronce les sourcils, semble soudainement découragé de lui-même. « Tu sais, j’aurais dû faire le lien, la dernière fois, mais… », il se mord la lèvre, se demande si ce qu’il s’apprêtait à dire était insensible ou non, décide de poursuivre d’une autre façon, petit sourire en coin. « Mais je suis con, parfois. » Il se retient de dire qu’il est plus habitué à faire des diagnostiques sur des cadavres que sur des êtres vivants et qu’il n’a donc pas l’habitude d’anticipé le futur.
Il a un rire, secouant la tête comme pour chasser son idée stupide, puis se redresse, revenant prendre le menu d’une main. Il sourit à l’autre. « Écoute, je suis sûr qu’ils doivent avoir de super soda italiens, aussi. » Il a un nouveau rire, ouvrant de nouveau le menu sur la table devant lui, lorgnant les boissons. « Ou des jus. Ou des cocktails virgin. » Il hausse les épaules, relève les yeux sur l’autre. « Peut-être que la soirée va durée plus longtemps, cette fois. »
Il a un sourire et un clin d’œil à ces mots, avant de ramener son attention sur le menu. Il se sent comme le pire des cons de ne pas avoir remarqué ou même songé aux limitations de l’autre avant aujourd’hui. Mais en même temps, il se sent terriblement heureux et n’arrive pas à arrêter de sourire. Il est vraiment idiot, en fait. |
| | | » Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Jeu 28 Déc - 17:11 | |
| Ce que Jeremiah avait dit, ce n’était pas du tout dans le but de provoquer des excuses chez son interlocuteur, ni de le faire se sentir coupable. Ce fut néanmoins ce qui arriva, alors que Goldie affichait soudainement deux yeux en soucoupe. Finalement, il ne s’en était pas douté du tout. Quelle ne fut pas la surprise de l’Écossais en voyant l’autre se fondre en excuses. Il entrouvrit la bouche, comme pour l’interrompre mais se ravisa. Il ne s’en foutait pas alors ? Clairement, il s’en voulait de l’avoir fait boire autant. Ce n’était pas comme s’il l’avait forcé après tout. Dès le début, Jeremiah avait pu refuser, sans même expliciter de raison à sa sobriété. S’il lui avait dit maintenant, c’était parce qu’il avait envie d’en parler à quelqu’un, en fait, de lui en parler à lui en particulier. Goldie affirma alors qu’il aurait dû le deviner, et qu’il était con de ne pas avoir fait le lien. Voilà qui était un peu sévère, il aurait pu arriver à bien d’autres conclusions de par l’information qu’il avait. Il aurait pu aussi croire qu’il était 100% clean. Habituellement, la méthadone servait à rendre la transition plus facile, à atténuer le manque, on finissait toujours par arrêter, surtout parce que sa consommation ne provoquait aucun réel plaisir. Mais Jeremiah n’avait jamais tenté d’arrêter ou de seulement réduire sa dose. Il ne pouvait s’imaginer devoir affronter le manque de plein fouet, sans support chimique. Il se disait qu’il n’avait pas le temps, qu’il ne pouvait se permettre d’être hors service et ainsi manquer des opportunités de chasse. C’était con, ça aussi, il le savait bien. Mais il ne pouvait toujours pas se résoudre à abandonner la méthadone, alors que tout semblait plus ou moins fonctionner rondement. S’il y en avait un d’eux qui était con, c’était bien lui.
Il était tout de même content de ne pas avoir décelé une once de jugement de la part de Goldie. Une beau garçon propre (très propre) comme lui, il aurait cru que ce genre de vice le dégoûterait. Si c’était le cas, il le cachait très bien. Le malaise de la révélation ne fut que de passage alors que le médecin légiste lui servait de nouveau un sourire, avant de lui énoncer les options non-alcoolisées qui s’offraient à lui. Un soda italien… Il n’avait aucune idée en quoi ces sodas étaient différents des sodas anglais, mais ça sonnait bien plus sophistiqué que du Irn-Bru. Alors que Goldie en rajoutait avec ses cocktails, le chasseur haussa les sourcils, en énonçant, avec une certaine candeur: « Tu dois vraiment vouloir tenir à me payer un verre ». Ce à quoi Goldie répondit avec quelque chose à quoi Jeremiah ne s’était pas attendu du tout. Il sentit ses oreilles chauffer alors que le blond lui faisait un clin d’oeil sans scrupules aucune. Il voulait que la soirée dure longtemps ? Cette histoire d’informations n’était-elle qu’un prétexte ? Normalement, il aurait été frustré par cette réalisation… Mais l’idée que Goldie voulait le voir, juste comme ça… Il sentit comme une chaleur au creux de son ventre et se tortilla un peu sur sa chaise, totalement pris de court. Il vit que l’autre souriant, non mais, il se foutait de sa gueule ou quoi ? « Ok, alors… Je veux bien un soda italien. » Il l’avait dit en secouant un peu la tête, le petit doigt en l’air, pour être extra sophistiqué. Il espérait que ce n’était pas un soda aux tomates cette histoire… Il n’avait pas vraiment faim, mais il n’avait rien mangé depuis qu’il était debout, il pouvait bien tester ce chili dont Goldie vantait tant les mérites. Il se cala dans sa chaise une fois de plus, se demandant si cet endroit fonctionnait comme un vrai pub ou s’il y avait des serveurs tirés à quatre épingles… Non probablement pas. Il avait vu des endroits qui se prenaient pour le ritz et ce n’était pas le genre. Goldie ne l’aurait probablement pas invité quelque part où il se serait senti comme le dernier des pouilleux… Probablement pas ? Il commença alors à se lever, pas trop sûr de comment ils fonctionnaient à partir de maintenant: « Je peux euh… J’peux y aller si tu veux ? », commença-t-il avec une certaine hésitation, encore à moitié assis. |
| | | » Invité «
| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Ven 29 Déc - 0:09 | |
| La remarque sarcastique de Jeremiah l’avait rassuré. Il n’avait pas semblé très à l’aise de parler de sa médication et Goldie était bien content de voir qu’il semblait remis. Il accepta même un soda italien, ce qui surpris celui aux boucles blondes : il s’était demandé, pendant un instant, si ce n’étais pas insultant de se faire offrir ce genre de boissons. Lui-même aime bien les sodas italiens, alors ça lui avait semblé une suggestion naturelle…
Son petit doigt en l’air l’avait bien fait rire : ce n’est pas une boisson aussi sophistiquée qu’il semble le croire, mais c’est plutôt mignon de le voir y penser de la sorte. Il referme le menu, encore une fois, alors que l’autre se calle dans son siège. « Deux soda italiens, alors, » conclu Goldie en replaçant le menu. L’autre se lève à moitié, l’air interrogateur : « Je peux euh… J’peux y aller si tu veux ? » Le médecin a un petit rire et recule sa chaise pour se lever, secouant la tête. « Non, j’y vais. »
Il replace son pull en tirant le bord de celui-ci, puis ajuste les manches de la même façon en faisant son chemin vers le comptoir plus loin. Il commande deux chili et deux soda italiens – sur deux factures différentes – et laisse à l’employé le soin de choisir les saveurs des breuvages : il n’a pas pensé à regarder la liste sur le menu avant de venir.
Alors qu’il patiente pour les verres, il sort une lingette désinfectante de sa poche arrière, s’essuyant rapidement les mains avec avant de la poser sur le comptoir pour que la barmaid la jette plus tard. Il pli et déplies les doigts, grimaçant légèrement à la brûlure du produit nettoyant sur sa peau à vif. Il est habitué, à cette brûlure et, jusqu’à un certain point, il a appris à l’aimer : cette douleur veut dire qu’il est propre.
La jeune femme dépose ses verres sur le comptoir devant lui et il lui sourit, la remerciant rapidement en les ramassant. Il revient à la table, parlant avec un sourire en coin : « Ils vont nous apporter les chilis lorsqu’ils seront prêts. » Il lève les deux verres en l’air. « Je les ai laisser choisir les saveurs alors je n’ai aucune idée de ce que c’est. Tu préfères mauve ou vert? » Il lève un sourcil avec son sourire de marque, attendant une réponse, puis tend son verre à l’autre avant de se rassoir.
Il prend la paille pour mélanger le liquide clair et le liquide coloré qui se concentre au fond du verre, les glaçons tintant doucement. Il se passe la langue sur les lèvres, puis prend son verre d’une main, affichant un sourire amusé en s’adossant à son siège. « Alors… pour ce qui est des infos, je te le fais dans quel ordre? Du plus ancien au plus récent ou du moins violent au plus grotesque? » Il ne doivent quand même pas oublier pourquoi ils sont là... Il porte la paille à ses lèvres et prend une gorgée de la boisson pétillante, observant l’autre. |
| | | » Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Mer 10 Jan - 16:41 | |
| Il suivit Goldie des yeux alors que celui-ci se dirigeait vers le bar, comme il avait insisté pour le faire, sans trop y penser, remarquant ses manières particulières, le genre de petits tics qu’on aurait pu attribuer à de la nervosité. Jeremiah baissa les yeux… Il avait peut-être merdé en lui parlant de la méthadone finalement. Il s’était dit que non, alors que le médecin légiste restait lui aussi dans la sobriété, par solidarité ? Mais peut-être qu’il le cachait très bien aussi. Son regard alla se percher dans le dos de l’autre alors qu’il arrivait au comptoir du bar. Il le regarda discuter avec la barmaid, plissant les yeux pour voir ce qu’il sortait de sa poche à la suite de cette interaction, un petit papier ? Le jeune homme comprit alors qu’il s’agissait d’une espèce de lingette nettoyante, à voir Goldie frotter ses mains dedans. L’écossais resta perplexe. Il avait remarqué avec le temps que le médecin légiste appréciait la propreté… Mais quelque chose ne lui revenait pas, tout à coup. Ce truc devait lui faire certainement mal aux mains, pourtant, Goldie ne semblait pas réagir outre mesure, il n’arrivait pas vraiment à voir à cette distance.
Voyant que Goldie recevait ses verres, le jeune homme paniqua une seconde pour trouver quelque chose d’autre à regarder, il ne voulait pas être pris en plein délit de fouinage, ni d’être en train de le fixer. Ne sachant pas trop que faire, il se baissa précipitamment, allant détacher les lacets d’une de ses bottes. Ni vu ni connu, du grand art. Alors que le grand blond était probablement en chemin vers leur table, Jeremiah s’afférait à rattacher lesdit lacets, avec une lente minutie qui ne lui était certainement pas caractéristique. Lorsque la voix de Goldie se fit entendre, il se redressa, faisant mine d’être surpris qu’il soit déjà de retour. Il fut réellement surpris de voir ce qu’il avait en main. Il ne s’était pas imaginé à ça, mais il n’y connaissait rien, après tout. Goldie n’avait pas trop l’air de connaitre les saveurs de ce qu’il avait commandé, ce qui n'inquiétait pas trop Jeremiah, qui ne se considérait pas comme difficile, en général. Il n’avait pas vraiment de préférence non plus, juste avec la couleur de la boisson. Un peu au hasard, il pointa le verre mauve, le prenant lorsque Goldie lui tendit. Il allait le boire lorsqu’il remarqua que l’autre mélangeait le contenu de son verre. Ils donnaient des boissons qu’il fallait brasser soi-même ici? Ne comprenant l’intérêt mais ne voulant pas mal faire, il l’imita, faisant faire quelques tours à sa paille dans le contenant plein de glace, voyant le sirop mauve se mélanger au liquide transparent.
L’attention qui avait été mise sur la manipulation de la boisson inconnue fut ramenée à son interlocuteur lorsque celui-ci fit mention de la raison de leur présence dans ce pub, l’échange d’informations peu ragoûtantes. Information qui clairement, ne dégoûtaient pas Goldie, qui en parlait souvent en mangeant. C’était son travail après tout. Il lui demandait dans quel ordre il voulait reprendre le retard que le froid entre eux avait causé. Jeremiah n’était pas là à la recherche de l’histoire la plus sordide mais ça, heureusement, Goldie n’en savait rien. Il ne fit toutefois pas exprès de brouiller les pistes. « Vas-y du plus ancien au plus récent », répéta-t-il. C’était tout de même plus utile de savoir ce qui était arrivé où et quand, même s’il n’était pas un medium, comme d’autres plus chanceux. Il porta alors son verre mauve plus près de sa bouche, prenant une petite gorgée de la paille qui y trônait. Il fut surpris par le manque de sucre dans le goût qui lui revint. En entendant le mot soda, il s’était vraiment imaginé de boire quelque chose plus près du bonbon. Clairement, les sodas étaient différents en Italie. Il posa son verre, laissant son coude sur la table pour prendre son expression d’écoute la plus professionnelle, se gardant de laisser ses yeux se balader un peu partout dans le visage de Samuel, comme ses lèvres, ses yeux, son nez. Merde, de penser explicitement à ne pas regarder là devenait comme une tentation trop grande pour son cerveau impressionable. Il laissa tomber la position d’écoute, devenant soudainement fasciné par son soda. Hm, quelle saveur cela pouvait-il bien être ? Mûre ? Prune ? Quels fruits étaient mauves hein? |
| | | » Invité «
| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Ven 12 Jan - 20:43 | |
| Le médecin légiste n’avait pas vraiment remarqué la maladresse de Jeremiah avec le soda, trop occupée qu’il était à s’occupé du sien. La première gorgée pétillante chatouille sa langue, lui rappelant l’été : la boisson verte est au concombre. Pas sa saveur préférée, mais ça ira. Vraiment plus adapté à l’été, et pas à un hiver froid et gris. Il jette un coup d’œil par la fenêtre avant de ramener son regard sur l’autre.
Il veut qu’il lui fournisse l’information en ordre chronologique. Parfait, le premier cas serait donc…. La vieille femme d’il y a trois semaines. Il prend une nouvelle gorgée de son soda, lentement, replaçant les résultats de l’autopsie en ordre dans sa tête avant de se lancer. Il pose le verre et s’éclaircit la gorge avant de ramener son regard sur l’autre.
« Une femme, » commence-t-il, appuyant légèrement ses coudes à la table, croisant ses mains pour éviter qu’elles ne se posent sur la table par inadvertance, « dans la mi-soixantaine, sans domicile fixe – bien connu de la police du coin. Trouvée à Fitzrovia tôt le matin le… » Il fronce les sourcils, cherchant à se souvenir de la date exacte. « …le 28? » C’est rare pour lui d’être incertain d’une information : sa mémoire est assez redoutable lorsqu’il s’agit de son travail. Il pourrait blâmer le temps qui a passé et la quantité de travail effectué depuis, mais il doit admettre que c’est l’ambiance particulièrement décontractée de la soirée qui le perturbe.
Il hoche la tête, confirmant sa réponse. « Trouvée le 28, au matin. Saignée, multiples traces de morsures au cou : les traces de sang traçant les déplacements du corps semblent correspondre à la quantité de sang perdu. » Il conclu en regardant Jeremiah, a un petit sourire en coin en décroisant les mains, venant prendre son verre de soda. « Le même pattern qu’un incident d’il y a 2 mois. Le détective en charge croit à un tueur en série. »
Il prend sa paille pour porter le breuvage à ses lèvres. Il tire une longue gorgée pétillante avant de reprendre la parole. « Un léger détaille diffère, toutefois : la victime passé n’avait qu’une double perforation au cou, alors que celle-ci… » Il lève les yeux au ciel, comme s’il comptait quelque chose, puis laisse tomber le plus naturellement du monde : « Celle-ci en avait 9. Neuf double perforations majeurs, s’entend. Il y a eu beaucoup de perforations mineures, probablement des incisives et des molaires. »
Il se penche légèrement par-dessus la table, se rapprochant de l’autre en parlant d’un ton plus bas, l’air de la confidence. « Quant à moi, les molaires me semblaient tout à faire humaines… » Il a un grand sourire, les sourcils relevés, fier de son effet de mystère et, tout d’un coup, se prend à laisser son regard glisser vers les lèvres de l’autre. Il se redresse aussitôt, s’adossant à sa chaise en se passant la langue sur les lèvres. « Hm, oui, donc… C’est le premier cas. » |
| | | » Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Mer 17 Jan - 20:35 | |
| Bien que le jeune Écossais semble bien concentré sur son soda, comme pour en extraire tous les secrets, il écoutait tout à fait son interlocuteur. Une femme, rien de surprenant là, surtout une femme sans-abris, voilà qui n’avait rien de surprenant, une victime facile. Un détail vint alors le happer, décrochant ses yeux de sa boisson, assez brusquement, les tournant vers Goldie. Avait-il bien entendu le mot Fitzrovia ? La mention de ce quartier faisait évidemment sonner des cloches pour lui. Il savait qui contrôlait Fitzrovia et il savait que ce dernier n’appréciait pas vraiment la présence d’indésirable sur sa terre, encore moins qu’on se serve dans ses proies. Wallace Renwick. Juste que ce nom lui revienne en mémoire lui faisait serrer la mâchoire, ce qui pouvait être décelé par un oeil averti de par le mouvements de ses oreilles désormais visibles grâce à sa nouvelle coupe de cheveux. Il détestait ce type. Même si Renwick n’avait pas été un vampire, il l’aurait probablement détesté. Il était la concentration de tout ce qu’il haïssait dans la vie, et le savait très probablement, Jeremiah n’avait pas été très subtil à ce propos, le menaçant ouvertement en public… Et l’ayant poignardé dans un bar bondé. La mention de la date le tira de son bouillonnement intérieur causé par le souvenir de cet individu exécrable. Les blessures dont parlait Goldie semblaient pointer directement vers une attaque de vampire. Le chasseur fronça les sourcils, visiblement préoccupé par ce qui était décrit, chose qu’il ne faisait habituellement pas lorsque le médecin légiste lui apportait ce genre d’informations. Lorsqu’il remarqua que Goldie lui souriait, il tenta de chasser l’expression sombre de son visage, n’arrivant pas toutefois pas à cacher son mécontentement complètement, des petits rides visibles au milieu de son front, lui aussi nouvellement dégagé. Évidemment que les détectives pensaient à un tueur en série, si seulement ils savaient à quoi ils avaient réellement affaire, quelque chose d’encore pire.
Goldie, pour sa part, paraissait complètement absorbé par les détails sordides de son histoire. C’était une bonne chose qu’il ne sache rien de la vérité derrière ces mort. Jeremiah n’avait pas envie qu’il soit mêlé à ce genre d’affaires où son diplôme de médecine ne le protégerait que très peu. C’était bien le seul domaine dans lequel celui aux cheveux noirs s’était bâti une sorte d’expertise, bien que la plupart des autres chasseurs devaient le considérer comme le dernier des imbéciles… Lui au moins prenait les risques qu’il fallait pour éliminer la racaille des rues, il ne faisait pas que les regarder. Jeremiah avait complètement lâché son verre sur la table alors que Goldie lui faisait part d’un détail étrange. L’agresseur avait mordu la victime de toutes ses dents, pas juste les canines, comme pour prendre littéralement une bouchée de sa gorge ? Pourquoi ? Jeremiah n’avait jamais été mis au courant d’une telle pratique. Était-ce vraiment Renwick ? Pourquoi quelqu’un d’aussi bien positionné que Renwick irait saigner les vieilles itinérantes à pleine bouche, comme un espèce d’animal… Parce que c’était ce qu’il était. Cela lui avait paru saugrenu au début, mais malgré ses airs de bourgeois tendance, Wallace Renwick était un répugnant animal. Alors que le visage de Goldie s’éclairait, tout fier de ce qu’il avait découvert, celui de Jeremiah, lui faisant face, avait repris une moue presque inquiète. Ce type avait des connections, c’était ce qu’on lui avait dit. Pouvait-il être au courant de l’autopsie qu’avait fait Goldie… Pouvait-il être au courant de l’arrangement qu’il avait avec lui ? Le chasseur jeta alors un regard furtif en arrière de Samuel, cherchant à voir si on les observaient. Bien sûr, l’ignorance de Goldie devait le protéger… Mais si jamais on faisait le lien entre eux… Goldie était-il en danger ? Devait-il le décourager de creuser ? Non… Il n’était pas celui enquêtant sur l’affaire… Et si Renwick n’avait pas caché le corps, il devait se foutre royalement qu’on le trouve. Ou peut-être n’était-ce pas lui du tout. Il était confus. Il passa un main devant sa bouche en soupirant. Il n’y avait pas lieu de paniquer ainsi.
Tentant de reprendre son calme, du moins en apparence, il imita Goldie qui se calait dans sa chaise, hochant la tête. « C’est… Intéressant. T’en as eu d’autres j’imagine ? », demanda-t-il avant d’aller machinalement reprendre une gorgée de sa boisson, ne pouvant s’enlever de la tête la peur qui ne l’avait pas vraiment quittée, que Goldie soit entraîné dans quelque chose de terrible par sa faute. C’était une des raisons qui l’avait poussé à tenter de couper les ponts avec lui et voilà qu’il était de retour, dès qu’on lui avait demandé. Était-ce mal ? Devrait-il le faire pour de bon ? Serait-il capable ? Il n’en avait franchement aucune idée. |
| | | » Invité «
| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Jeu 1 Fév - 21:26 | |
| Avec le genre d’informations qu’il distribue, les clients de Goldie n’ont généralement pas l’air très enthousiaste lorsqu’il leur parle des cas passés sur sa table. Mais ils n’ont jamais l’air si affecté non plus. L’air inquiet et le soupir de l’autre le surprennent et il se mordille la lèvre distraitement, un léger pincement le prenant à l’estomac.
Ce n’est pas le genre d’information qu’il voulait? Non, ça l’étonnerait, il avait l’air très intéressé alors qu’il parlait. Cette information n’était pas une bonne nouvelle, alors? Bon, considérant qu’il s’agit de meurtres, ce n’est jamais une bonne nouvelle, mais… Qu’est-ce qui peut bien inquiéter Jeremiah? Qu’est-ce qui peut faire soupirer le type qui s’est pointé à leur rendez-vous avec une plaie ouverte?
« C’est… Intéressant. T’en as eu d’autres j’imagine ? »
Goldie inspire longuement, tiré de ses pensés par les paroles de l’autre et il bredouille presque en essayant de répondre trop vite. « Oui, deux autres en fait, euhm… » Il glisse son pouce contre la condensation qui s’est formée sur le verre qu’il tient toujours. Ses informations lui échappent… ça ne lui arrive jamais, ce genre de chose. Mais la réaction de l’autre le dérange. Il connaissait cette femme, peut-être? Ou bien…
Il regarde l’autre, pensif, puis lance : « Agent de la protection des témoins? » Le ton est léger, joueur, mais son sourire est pâle et ne cache pas l’espèce de sérieux avec lequel il pose sa question du jour. La profession secrète de Jeremiah est visiblement dangereuse, imprévisible et semble lié à beaucoup de décès. S’il pouvait seulement savoir à quel point la vie de l’autre est risqué il serait…
Il cligne des yeux, s’éclaircit la gorge et sourit, se redressant un peu. « Pour le deuxième cas, c’est un couple d’impliqué… » Il se trouve stupide. Après tout ce temps il est bien évident que celui aux cheveux noirs ne veux pas parler de ses activités. De plus, il est clair qu’il s’agit de quelque chose qu’il ne peut pas deviner, car l’autre ne semble jamais nerveux lorsqu’il entend les idiotes suppositions du médecin légiste.
« La ligne temporelle est incertaine, » continu-t-il, « mais les corps ont été trouvés le 30, dans une lisière boisée bordant l’autoroute. » Les informations lui reviennent alors qu’il parle tranquillement. Il se passe la langue sur les lèvres, reprend son verre. « Les corps ont été très endommagé par le froid, ce qui à créer toutes sortes de problèmes, mais qui a aussi été utile pour, euh… » Il lève les mains, faisant des mouvements vagues comme quelqu’un qui essai d’assembler un puzzle, «…tenir les morceaux ensemble.»
Il a une petite grimace désolée, conscient du malsain d’une telle interprétation, mais a un léger sourire en reprenant. « De remettre le tout en ordre à été un peu compliqué, les deux victimes ont eu le crâne complètement pulvérisé et-»
Une sonnerie de téléphone l’interrompt et il cligne des yeux, tournant la tête vers son sac. Ce n’est pas rare que son portable lance un son de petite clochette pour l’avertir d’un message texte alors qu’il est avec un client – c’est arriver quelques fois en présence de Jeremiah, d’ailleurs – mais c’est bien la première fois qu’un appel entre.
Il marmonne des excuses et sors son téléphone de la petite pochette extérieure de son sac. Le nom « Becky » est affiché sur l’écran noir de son Iphone et il fronce les sourcils, ouvrant la bouche, regardant Jeremiah, puis le téléphone, puis Jeremiah de nouveau.
« Je… Ça te dérange si je…? » Il n’attend pas de réponse et glisse son doigt sur l’écran pour prendre l’appel, portant l’appareil à son oreille. « Hey… » lance-t-il en pivotant de côté sur sa chaise, appuyant son coude sur son dossier pour écouter son interlocuteur. Il a un petit sourire, un rire, « En fait, oui c’est pas vraiment le moment, je suis… » Il penche la tête de côté en écoutant la réplique, les doigts de sa main libre glissant distraitement leurs ongles contre son pouce. « Désolé, j’ai oublié… Je te jure que si! C’était occupé dernièrement au- quoi? Oh, oui, pourquoi pas. Ce sera pas fermé, par contre le…? Non, je sais que c’est pas – je te dis que je sais, mais durant le temps des fêtes c’est un peu… Hm hm. Okay. Okay. Ouais. Le 26 alors. C’est noté. Ouais. » Il pivote lentement vers Jeremiah de nouveau, comme prêt à mettre fin à l’appel. « Okay. Alors je- quoi? Non, dis-lui que ça ne vaut pas la peine. Je n’en veux pas. Non dis-lui. » Il semble découragé, ferme les yeux et retient visiblement un soupir. « S’il te plaît, Becky. » Quelques secondes de silence, puis il rouvre les yeux, observant Jeremiah. « Hm hm. Okay. Je dois te laisser. » Il regarde son verre, marmonne un au revoir et ferme le téléphone avant de le remettre dans son sac.
Il se passe la langue sur les lèvres, immobile quelques secondes, puis regarde Jeremiah de nouveau, affichant son golden smile. « Où en étais-je? » |
| | | » Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Ven 2 Fév - 10:55 | |
| Pendant un moment, il ne comprit pas du tout où Goldie voulait en venir avec sa question qui semblait un peu sortir de nulle part. Jeremiah le considéra avec une soudaine confusion avant de comprendre qu’il n’était pas en train de parler d’une autre victime. C’était son petit jeu où il essayait de deviner ce qu’il faisait dans la vie pour avoir besoin de telles sordides informations. Cette fois-ci, Goldie s’était vraiment gourré. Il aurait pu lui dire qu’il refroidissait, mais avec ce qu’il venait de se faire raconter, il n’avait pas du tout envie de prendre le risque. Se reprenant, il balbutia une réponse un peu à l’arrachée: « Oh… Ouais, non, c’est raté... » Ce petit moment un peu impromptu fut empreint de plus de malaise qu’il ne l’aurait voulu. Peut-être que le médecin légiste avait remarqué son état d’âme, ce serait vraiment étonnant qu’il ne l’ait pas vu passer. Fidèle à lui-même, le grand blond reprit un sourire et continua sur sa lancée comme si de rien était. Jeremiah aurait du écouter attentivement ce que l’autre lui disait. Après tout, ces informations étaient une véritable de mine d’or pour quelqu’un comme lui qui ne pouvait pas trouver ses cibles rien qu’en fermant les yeux et en chantant Kumbaya… Mais il n’arrivait pas à s’enlever de la tête cette inquiétude qui venait avec la mention du quartier de Fitzrovia. Devait-il prendre plus de précautions lorsqu’il rencontrait son informateur? Devaient-ils éviter les lieux publics ? Devaient-ils se rencontrer juste le jour? Non… Les goules pouvaient sortir à la lumière du jour… Wallace Renwick avait-il seulement des goules ? Les mouvements des mains de Goldie en face de lui le sortirent de sa réflexion. Wow, il n’avait aucune idée de ce que son interlocuteur était en train de lui raconter dans le moment. Tenir les morceaux ensemble ? Quoi? Il hocha la tête lentement, pour faire comme s’il avait compris. Peut-être pourrait-il deviner de quoi il s’agissait avec le reste de l’explication. Deux victimes, ok. Crânes pulvérisés, ok.
Les efforts de compréhension tardive de Jeremiah furent alors bien mis à mal lorsqu’ils furent tous deux surpris par la sonnerie du portable de Goldie. Le plus jeune homme sursauta même un peu, pris de court par le bruit inattendu provenant du sac. À voir la tête que le blond fit à l’écran de son téléphone, puis à lui, puis de nouveau à son téléphone, ce devait être quelqu’un d’important. Le chasseur ouvrit la bouche pour dire que ce n’était pas grave, mais la ferma aussitôt, voyant que ce n’était pas la peine. Goldie n’avait pas vraiment attendu sa réponse. Important à ce point là hein? Il fronça les sourcils et croisa les bras alors que Goldie pivotait sur sa chaise comme pour se construire une fausse intimité dans sa conversation. C’était une conversation animée mais somme toute assez banale et quotidienne, rien à voir avec ce dont il était question à cette table. Il avait momentanément oublié que Goldie était une personne normale, cette conversation téléphonique lui rappelait ce fait soudainement. Jeremiah, un peu plus dépité, alla prendre une gorgée de sa très ennuyante boisson dans laquelle il avait envie de mettre 3 bonnes cuillères de sucre. Aucun détail de ce qu’il entendait ne l’accrocha vraiment, sauf un nom. Becky. Il fronça de nouveau les sourcils, prit une nouvelle gorgée. Et aussi vite qu’elle avait débuté, la conversation téléphonique fut terminée. Et Goldie refit une fois de plus le classique Goldie, un sourire et un “où en étais-je?”. La réponse de Jeremiah n’en fut pas vraiment une, plutôt une nouvelle question qui enchaîna trop vite à celle de Goldie pour y répondre. « … Ta copine hein? » Ça lui était sorti de la bouche tout seul, il le regretta aussitôt. Remarquant ses bras croisés sur sa poitrine, il les décroisa avec empressement, baissant ls yeux sur la table. Ce n’était pas du tout de ses oignons. Le jeune écossais secoua un peu la tête en ajoutant à la hâte: « Désolé… C’est pas... » Il soupira, complètement embarrassé par ce qu’il venait de dire: « Oublie ». Mais qu’est-ce qu’il allait dire là, merde, quel idiot il faisait, à s’agiter pour de telles conneries. Goldie allait probablement bien se marrer en racontant ça à sa copine Becky. |
| | | » Invité «
| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Dim 4 Fév - 21:39 | |
| Alors qu’il ouvrait la bouche pour se relancer sur son explication, légèrement embarrassé d’avoir été interrompu de la sorte, Goldie est pris de court par la question rapide de l’autre. « … Ta copine hein? » Ces mots lui firent cligner des yeux rapidement : surprise totale. Il ne sait ce qui le surprend le plus : que quelqu’un lui demande si Becky est sa copine ou que ce soit Jeremiah qui lui pose ce genre de questions.
Bien sûr, on lui demande souvent s’il est en couple. Pour une raison obscure, le statut civil d’une personne est un élément important de socialisation sur le milieu de travail. Entre deux types qui discutent des dernières lubies de leurs femmes, leurs regards se tournent inéluctablement vers lui avec la sempiternelle question : « Et toi, Moore? »
Si ce n’est pas au travail, c’est une question posée avec des intentions à peine dissimulées : bon nombre de jeunes femmes – et quelques jeunes hommes – ont tentés le coup au fil des ans. Mais Samuel Moore n’a pas peur du mensonge et parvient généralement à détourner ces attentions d’une façon ou d’une autre.
C’est une question, donc, à laquelle il est habitué et qui éveille, chez lui, un certain ennui, voir une irritation… ou du moins, c’était l’effet qu’elle lui procurait normalement. En ce moment, alors que le choc initiale subside, il sent plutôt une sorte de panique lui monter dans la gorge.
« N-non, c’est…non, » balbutie-t-il, secouant légèrement la tête sans vraiment s’en rendre compte. L’autre poursuit, s’excusant, l’air embarrasser d’avoir même abordé le sujet. Jeremiah soupire et la main de Goldie retourne vers son sac, sortant son portable de sa pochette sans même y jeter un coup d’œil, son regard fixé sur l’autre. L’autre continue de parler, mais le médecin légiste est déjà en train d’ouvrir son téléphone pour y chercher quelque chose.
Il chasse une boucle dorée de ses yeux d’un coup de tête, puis tourne son téléphone vers l’autre. À l’écran, une photo : Goldie est à côté d’une jeune femme aux cheveux châtains bouclés. Les deux portent des polos sportifs bleus et la femme brandit une raquette de tennis avec un air déterminé. Malgré ses yeux noisette, les traits se sont visage rappel ceux de l’homme blond.
« Becky, » commence Goldie, « est ma sœur. » Les mots sortent rapidement de sa bouche, comme s’il se devait de donner une explication convaincante. « Rebecca. Mais nous l’appelons tous Becky, » ajoute-t-il avec un petit sourire en coin. Il ramène son téléphone à lui et se met à chercher une autre photo en continuant de parler.
« J’avais oublié de la rappeler et elle est terrible lorsqu’elle est de mauvaise humeur alors je voulais éviter…ah. » Il retourne le téléphone encore et montre une nouvelle photo où il porte un chapeau et une toge de diplômé. La jeune femme est pendue à son bras et un homme aux même cheveux châtains se trouve derrière elle, souriant. Une main blanche est posée sur l’épaule du médecin, mais la photo coupée empêche de voir cette autre personne.
Sentant qu’il est un peu trop insistant, il pose le téléphone sur la table, face à l’autre, plutôt que de continuer à le tenir. « Elle tient de notre père. » Il a un petit rire qui dénote légèrement sa nervosité. Il regarde l’autre. « Je… suis célibataire. »
Il ne sait pas pourquoi il lui semblait important de préciser cela. Et il ne sait pas non plus pourquoi ça semble sonner faux à ses oreilles, alors que son regard est posé sur celui en noir. |
| | | » Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Dim 11 Fév - 22:52 | |
| Trop occupé à s’excuser, Jeremiah n’avait même pas entendu Goldie répondre par la négative. C’est alors que son interlocuteur lui montra une photo sur l’écran de son téléphone. Il leva les yeux avec un certain doute. Qu’est-ce qu’il voulait bien lui montrer ? Ses yeux se posèrent sur la photo et ses sourcils froncèrent encore plus, si dieu c’était possible. Ils étaient identiques… Et ils jouaient au tennis. Il ne savait pas quoi il avait pensé pendant un instant, à se faire croire que c’était dans le monde des possibles, cette histoire. Il n’avait jamais passé près de jouer au tennis. Goldie prononça alors quelques mots. Quelques petits mots qui vinrent totalement changer tout le sens de la situation. Sa… soeur ? Jeremiah sentit le rouge lui monter au visage, chauffant ses joues et ses oreilles. C’était sa soeur. Ils étaient identiques parce que c’était sa soeur. Goldie enchaîna avec le fait qu’elle s’appelait en fait Rebecca comme si cela venait éclaircir la situation. Mais il n’avait rien à éclaircir, tout faisait beaucoup plus sens maintenant, avec ce détail fatidique. Il ramena son téléphone mais Jeremiah continua à fixer dans le vide où se tenait auparavant l’écran. Mais quel imbécile de première. Vraiment, le pire des cons de la planète. Il avait envie de disparaître dans le plancher. Goldie continuait alors ses explications peu nécessaires qui semblait ne faire pas grand chose d’autre pour l’Écossais que de tourner le couteau dans la plaie. Lorsqu’on lui montra une autre photo de ladite Becky, il leva les yeux vers le grand blond, comme pour lui demander pourquoi il lui montrait tout ça, clairement toujours mort de honte.
Que faire ? Se sauver ? Prétexter un malaise et aller à la toilette ? Comment se sauver de cette situation terrible ? Non seulement, il avait cru que sa soeur était sa copine, mais en plus il avait visiblement laisser paraître son désagrément face à cette découverte. Clairement, Goldie n’était pas très à l’aise non plus, même s’il le cachait mieux que Jeremiah. Comme pour tester s’il était possible de faire passer son visage de la couleur d’un radis à celui d’une betterave, le médecin légiste cru bon de glisser comme cela qu’il était célibataire en fait. Jeremiah eut l’impression que sa tête venait de prendre en feu, toutes les pensées contradictoire s’entrechoquèrent dans le chaos de sa tête et la seule réaction qu’il fut capable d’avoir fut de cacher son faciès écarlate dans ses deux mains, aussi ridicule que cela puisse paraître. C’était ça ou se cacher sous la table. Mais son répit fut de courte durée alors qu’une voix assez hésitante se faisait entendre en face de lui: « Euh… Deux chilis ? »
Jeremiah s’empressa alors de retirer ses main de devant son visage, apercevant une serveuse, derrière Goldie, deux bols de chilis en main. Il hocha la tête lentement, ce après quoi elle déposa les bols devant eux, avant de rapidement se retirer. Elle devait avoir capté assez facilement le malaise. Le chasseur baissa le yeux vers son plat, qui avait l’air délicieux. Il s’éclaircit alors la gorge avant de déclarer, sans parler de la nourriture, clairement: « Ça ne fonctionne pas. » Il s’arrêta avec d’être plus clair, sentant qu’il allait vers une pente glissante dont il ne pourrait probablement pas revenir. Mais c’était la vérité, il avait cru qu’il pouvait se gérer avec Goldie, mais ce n’était pas le cas, et il le savait depuis le début, sans vouloir se l’avouer. Il soupira alors avant de continuer: « Ce truc… Être professionnel, ça fonctionne que dalle. » Il n’avait pas réussi à écouter ou à retenir les informations que Goldie lui avait donné et s’était emporté comme un idiot à propos d’un appel téléphonique. Clairement, son instinct avait été le bon. Il aurait dû complètement couper les ponts pour s’éviter ce genre d’humiliation.
Dernière édition par Jeremiah Drysdale le Mer 7 Mar - 19:59, édité 1 fois |
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