| | leave the war with me ⟳ ft. goldie | |
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» Invité «
| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Sam 24 Fév - 22:52 | |
| Depuis le temps qu’ils se connaissent, au travers de toutes leurs petites rencontres secrètes, Goldie peut affirmer qu’il n’a jamais – jamais – vu Jeremiah aussi rouge. En réalité, l’autre a une peau si pâle qu’il n’y avait vu aucun changement même lorsqu’il avait une plaie ouverte dans le flanc et était en visible perte d’hémoglobine. Et il est certain que ce n’est pas dû à la chaleur : leur table est trop près de la fenêtre pour être affecté par la température ambiante du pub.
Alors que le médecin ouvrait la bouche pour il ne sait trop quoi – essayer de chasser l’embarras qu’il a créé? – l’autre se cache le visage dans ses mains, le prenant par surprise. Oh. « Hey… » Goldie tend une main vers l’autre par réflexe, légèrement inquiet, mais majoritairement curieux, mais ses doigts n’ont que le temps d’effleurer le bras de l’autre qu’une voix le fit sursauter et se retourner.
« Euh… Deux chilis ? »
Il soupire et hoche la tête, placardant un sourire commercial sur son visage. « Oh, euh, oui. Merci. » Il ramasse rapidement son téléphone, le remettant dans son sac alors que la femme pose les plats devant eux, puis il ramène son regard sur Jeremiah. Il ne cache plus son visage… L’autre le ne regardait pas, toutefois, penché sur son bol de chili.
Goldie regarde rapidement son propre bol, mais revient bien vite à l’autre alors qu’il prend la parole. « Ça ne fonctionne pas. » qu’il laisse tomber. Le blond sent son cœur se serrer. Il fronce les sourcils, penche légèrement la tête vers l’avant pour essayer de voir l’expression de l’autre. « Qu’est-ce qui…? » a-t-il à peine le temps de commencer alors que Jeremiah enchaine. « Ce truc… Être professionnel, ça fonctionne que dalle. »
« Oh. »
C’est tout ce qui s’échappa des lèvres du médecin. C’était un son à la fois soulagé et confus, la ponctuation de la personne qui redoute la suite. Il réfléchit, glissant distraitement ses ongles contre ses pouces en observant son chili, puis s’éclaircit la gorge en regardant l’autre. C’est lui qui a créer ce malaise, alors il doit bien prendre les devants.
« J’imagine que tu as raison, » commence-t-il prudemment, avant d’hausser les sourcils : « je me souviens à peine de ce que je t’ai dit tout à l’heure. » Lui qui est une personne si méticuleuse, qui porte attention à tous les détails, il se rend compte maintenant qu’il ne garde que peu de souvenir de leur discussion. Il sait qu’il a parlé de deux cas, mais le commentaire de Jeremiah a éclipsé tout cela de son esprit en quelques secondes.
Il se replace sur sa chaise, choisissant nerveusement ses prochains mots. « En fait… c’est moi qui manque de professionnalisme. Je suis désolé. » Il a un petit sourire en coin. « J’aurais pu t’appeler bien avant. J’aurais pu t’appeler au premier cas qui semblait de ton ressort.» Il penche la tête de côté, ouvre les mains en signe d’impuissance avant de continuer. « Mais je voulais savoir si tu allais me rappeler. »
Il s’est empêché de dire, à la dernière minute, « Tu avais dit que tu m’appellerais. » C’était déjà assez nul comme ça. Il ignore de quoi il a eu l’air en disant cela. Surement d’un idiot. Un mec de bientôt 28 ans qui parle comme une adolescente qui succombe à son premier coup de cœur.
« J’ai dit que ça ne me dérangerait pas de mélanger vie professionnel et vie privée, mais je crois qu’en réalité c’est simplement que je ne peux plus les séparer, » conclu-t-il rapidement. Son cœur cogne bruyamment contre ses côtes. Il en a peut-être trop dit. Il a tendance à s’emballer et à étouffer les autres avec un barrage de mots. Il se mord la langue pour se retenir d’ajouter quoi que ce soit, attendant une réaction. |
| | | » Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Mer 7 Mar - 20:45 | |
| Il se doutait de la suite. Malgré ce que Goldie venait de lui avouer sur sa situation maritale, pour Jeremiah, il n’y avait qu’une issue possible à leur conversation, celle où le médecin lui annonçait qu’il désirait garder leur relation professionnelle. Aucune autre réaction de sa part ne faisait sens pour lui. Goldie avait le don de le surprendre avec ce qui semblait être l’intérêt inexplicable qu’il lui portait, allant même jusqu’à l’embrasser… Mais il s’agissait de circonstances extraordinaires. Maintenant qu’ils revenaient à leur quotidien ordinaire, cela ne faisait aucun sens logique pour lui que cet intérêt perdure. Goldie prit la parole après avoir prononcé une onomatopée qui n’indiquait pas vraiment ce qu’il pensait de la situation. L’Écossais se sentit se tendre en entendant le début de la phrase de l’homme en face de lui. C’était bien ce qu’il pensait, Goldie aussi ne pensait pas que ça fonctionnait. Mais lorsque ce dernier continua, avouant ne pas se rappeler ce dont ils parlaient tout à l’heure, Jeremiah, par réflexe, leva brusquement les yeux qu’il avait gardé rivés sur son chili fumant, les arrêtant sur le visage de son interlocuteur. Mais il se ravisa aussitôt. Était-il content de savoir que ce truc informe et confus entre eux déconcentre aussi Goldie ? Non, il ne devrait pas, le but était de dire qu’ils ne devraient plus se voir, non ? Il ne savait même plus quelle était l’intention derrière son intervention. Juste dire ce qu’il ressentait ? Non, ce n’était pas son genre d’étaler ses tripes comme ça. Le picotement de tout à l’heure revint assez rapidement dans ses joues et ses oreilles, comme s’il pouvait sentir son cerveau surchauffer.
Ce fut à ce moment que le scénario qu’il avait envisagé pour cette scène dérailla complètement, alors que Goldie avouait manquer de professionnalisme. La confusion, désormais presque une bonne amie, apparut de nouveau dans l’expression de Jeremiah qui ne savait pas trop où il voulait en venir. Enfin, il en avait une idée, mais cette idée était si saugrenue qu’il la balayait du revers de la main à chaque fois qu’elle tentait de s’installer dans sa tête. Mais il n’avait pas mal entendu, Goldie avait vraiment attendu son appel. Le picotement s’était étendu vers sa mâchoire, où il avait pris une forme de choc électrique. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, sentit que ce ne serait qu’un balbutiement incompréhensible. Il ferma la bouche et se mordit la langue. Il se sentait comme un poisson séchant sur la plage tout à coup. Goldie parla de nouveau, ne lui laissant pas les nombreuses minutes dont il avait besoin pour processer ce qui avait déjà été dit. Mélanger vie professionnelle et vie privée ? Le chasseur resta interdit un moment pour saisir ce que l’autre entendait par-là. Il n’avait lui-même pas vraiment de vie professionnelle… Mais pas de vie privée non plus, il n’avait qu’une vie en fait. Mais venant de Goldie cela voulait dire autre chose. Les pièces du puzzle s’emboitèrent soudainement pour former une image que Jeremiah tentait d’ignorer depuis le début. Le baiser, cet endroit, Goldie attendant son appel.
La première chose qui vint à l’esprit du chasseur fut de lui demander quel était son problème. Vraiment. Quel était le problème de Samuel Moore? Un médecin de bonne famille, travaillant pour la police en plus, qui décidait comme ça un matin de s’enticher d’un ancien junkie pyromane. Bon, Goldie n’était pas au courant de tout ça, mais en jetant un coup d’oeil rapide à Jeremiah, on pouvait quand même déceler qu’il n’était pas vraiment… Le genre qu’on amènerait au match de tennis familial du dimanche. Il prit une grande inspiration et baissa les yeux de nouveau, comme pour se donner l’espace de penser à tout ça comme il se devait. Il ne savait pas quoi faire, vraiment, il n’en avait aucune idée. Il n’avait pas appelé Goldie, c’était vrai. Il n’aurait jamais cru qu’il attendrait son appel. Peut-être lui devait-il des explications. Il pouvait commencer avec ça. Bonne idée. Il s’éclaircit la gorge, commençant avec hésitation: « Je voulais pas rappeler en fait... » Il se mordit la lèvre inférieure, essayant de penser rapidement à la suit, pour ne pas trop porter à confusion. « Quand j’ai… Euh… Quand j’ai essayé de devenir clean, j’ai appris quelque chose. » Oh merde, où s’en allait-il avec ça. L’idée d’arrêter de parler maintenant devint tentante, mais il avait ouvert la digue. Il ne contrôlait plus le courant et il ne savait s’il pourrait l’arrêter. « J’ai appris que si j’avais envie de quelque chose, c’était probablement pas bon pour moi. » Et si Goldie était quelque chose, c’était bien trop beau pour être vrai. Il prit une nouvelle respiration. Bon, pour le meilleur ou pour le pire, il l’avait dit. Il n’y avait que deux choses qui le faisaient sentir bien dans ce monde pourri et ç’avait toujours été la came et la chasse. Il savait à laquelle des deux il avait droit, tout était clair, la chasse, pas la came. Mais voilà qu’arrivait Goldie et ses sourires, les noeuds pas possibles dans son ventre, ses lèvres sur les siennes, et toutes les cartes étaient brouillées. Personne n’était là pour lui dire si Goldie était interdit ou pas. Personne ne pouvait l’empêcher de se laisser aller à ce qui lui faisait envie. Il n’avait pas dérougi, loin de là. |
| | | » Invité «
| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Lun 19 Mar - 22:13 | |
| Alors qu’il parlait, Jeremiah le regarda de nouveau, enfin. Il était difficile de décrire son expression, pourtant : si, au départ, Goldie aurait juré que l’autre semblait surpris, mais content de ses révélations, il semblait maintenant plongé dans une étrange confusion d’où ne ressortait guère d’expression stable. Outre le rouge sur ses joues qui ne semblait pas près de se dissiper, les émotions de l’autre lui restait un mystère.
Mais soudainement, il prit une inspiration avant de baisser les yeux de nouveau. Uh oh. Qu’est-ce que ça veut dire? Celui aux boucles blondes se penche légèrement vers l’avant, cherchant encore à voir le visage de l’autre malgré sa position. Quelques secondes s’égrenèrent en silence avant que l’autre ne reprenne la parole après s’être éclaircie la gorge.
« Je voulais pas rappeler en fait... »
Goldie se redresse lentement, s’adossant à sa chaise. Il se prépare à l’inévitable discours qui va suivre ces mots : le malaise suite au baiser, le sempiternel embarras masculin face à l’homosexualité, la distance polie à établir, l’entente mutuelle du « no homo » avant d’enterrer l’évènement comme on recouvre un cercueil anonyme au fond des bois. Silencieusement, en ne regardant personne dans les yeux.
Pourtant, l’autre enchaîne plutôt sur une anecdote. Une nouvelle mention sur sa consommation – ancienne consommation – la deuxième dans la même soirée. « J’ai appris que si j’avais envie de quelque chose, c’était probablement pas bon pour moi. » laisse-t-il tomber.
Le médecin observe l’autre un moment, hochant doucement la tête en réfléchissant, puis fronce légèrement les sourcils, prenant la parole. « Donc, » commence-t-il prudemment, « si je comprends bien… je suis l’une de ces mauvaises choses? »
Il ne peut retenir un sourire idiot d’étirer ses lèvres, son cœur faisant des galipettes à cette confession indirecte. Il pince les lèvres pour essayer de le cacher, regarde par la fenêtre en hochant la tête avec plus d’énergie. Il se passe rapidement la langue sur les lèvres avant de ramener un regard brillant sur l’autre.
« C’est vrai. » Il dit cela sur le ton de l’évidence, penchant la tête de côté. « Je suis, objectivement, une personne terrible et j’aurais probablement une mauvaise influence sur toi. » Il s’accoude à la table, un sourire en coin narquois au visage. « Je suis égocentrique et manipulateur, » glisse-t-il doucement, croisant les doigts au-dessus de son bol de chili, « je prend part à des activités illégales en abusant de ma position, j’ai généralement très peu d’intérêt pour autrui et tendance à tenir les autres à distance. »
Il ne sait pourquoi, mais les mots lui viennent rapidement, sortant de sa bouche aussi vite qu’ils lui viennent en tête. Lui qui mise tout sur son sourire charmeur et ses airs suaves, jamais il n’a eu intérêt à divulguer ses pires défauts à quelqu’un d’autre. Et pourtant, il continue.
« Mes ambitions me sont plus importantes que le confort des autres, j’ai… » Il semble hésité un moment, serrant ses mains ensemble. Allez, Samuel. Jeremiah t’a bien divulgué des secrets, ce soir. C’est à ton tour, non? Il inspire, puis se remet à sourire pour poursuivre. « …un problème avec la saleté, ainsi qu’avec l’autorité et j’entretiens si peu d’intérêt pour la majorité des conventions sociales que j’en oublie de rappeler ma sœur au sujet de mon propre anniversaire. »
Il affiche son Golden Smile, brièvement, posant ses bras sur la table de nouveau. Il a essayé d’ensevelir l’information vague sous d’autres éléments, mais il pourra se satisfaire par la suite d’avoir « été honnête », à l’image de Jeremiah.
Il laisse quelques secondes passées avant d’hausser les sourcils, un petit rire lui échappant. « Je pourrais continuer longtemps, mais je crois que c’est assez pour te donner un aperçu éclairé de la situation. »
Il appuie distraitement sur un rabat d’un des pansements sur ses doigts, pour s’assurer qu’il ne décolle pas, avant de ramener son regard sur l’autre. Il hausse les épaules, ne sachant pas vraiment où il souhaitait amener la conversation avec cette tirade.
« J’imagine que je ne suis bon pour personne… mais je n’ai jamais vraiment voulu passer du temps avec qui que ce soit avant toi. »
Oh. C’est là qu’il voulait en venir. Pense-t-il réellement que cette simple envie puisse le faire changer? Honnêtement, il n’en sait rien. |
| | | » Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Lun 2 Avr - 16:06 | |
| Jeremiah ne savait trop comment l’autre prendrait ce qu’il venait de lui avouer. Il ne savait même pas quel avait été le but de lui dire un truc pareil. Est-ce que ça voulait dire qu’il avait envie de le voir ? Certainement. Mais est-ce que ça voulait dire que c’était une mauvaise idée ? Tout à fait. Il ne pouvait même pas expliquer à Goldie à quel point lier une relation avec lui était une mauvaise idée sans risquer de le mettre en danger davantage ou de se mériter un voyage à l’hôpital psychiatrique. Le médecin avait pris un moment, probablement pour faire sens de ce qui venait de lui être dit, en plein de détours. Mais soudainement, il se mit à sourire. Le plus jeune n’était pas sûr de ce qu’il avait compris en fait, mais clairement, ça lui avait fait plaisir. Ce qui vint encore plus contraster avec ce qu’il répondit par la suite. Jeremiah fronça les sourcils en écoutant Goldie lui étaler à quel point il était une mauvaise personne. Il ne peut s’empêcher de faire faiblement non de la tête alors que son interlocuteur affirmait être une mauvaise influence pour lui. Avait-il tout compris de travers ? Ce n’était pas du tout ça qu’il voulait lui faire comprendre. En quoi Goldie pouvait être une mauvaise influence pour lui ? L’avait-il regardé ? Des deux, qui se présentaient à leur rendez-vous avec des blessures de couteau dans le ventre ? Pas Goldie clairement.
Goldie enchaîna alors en affirmant qu’il était un manipulateur égocentrique, et puis quoi encore ? Jeremiah recula un peu sur sa chaise. Était-ce sa manière de le dissuader ? Mais quelques secondes à peine plus tôt il était en train de lui signifier son intérêt ? Pourquoi Goldie prenait ce malin plaisir à lui faire une liste de ses défauts comme s’il lisait sa liste d’épicerie ? Et ça continuait. Tout ce qu’il entendait n’avait rien à voir avec ce qu’il connaissait de Goldie. Il ne s’était jamais senti manipulé et utilisé. Oui, le médecin semblait vraiment tenir à la propreté, mais il n’avait jamais été désagréable avec lui. Au contraire, Goldie avait fait preuve de beaucoup plus de respect que la majorité des gens avec qui il avait interagi, et ce, depuis à peu près leurs premières rencontre. À l’entendre, on aurait cru qu’il s’agissait du dernier des salauds, mais ce n’était pas l’homme avec qui Jeremiah avait passé tout ce temps, pas mal plus de temps qu’avec n’importe qui d’autre à Londres. Il s’était senti beaucoup plus à son aise avec Goldie qu’avec n’importe qui, même des gens qui étaient ses alliés sur papier… Il avait de la difficulté à croire ce que l’autre affirmait. Il appelait ça un aperçu éclairé de la situation, l’Écossais n’aurait pas qualifié ça ainsi. Était-ce vraiment l’opinion que Samuel avait de lui-même ? Puis soudain, le noeud se défit. L’expression de Jeremiah se relâcha soudainement. On n’aurait pas pu dire objectivement qu’il souriait, alors que sa bouche ne faisait qu’être moins tendue qu’à l’habitude. Mais quelqu’un qui l’avait assez observé aurait été bien surpris de constater la soudaine sérénité de quelqu’un qui avait tout compris dans son expression. Mais c’était le cas. Tout ce qu’il n’avait pas compris, depuis le début de cette conversation, même depuis leurs premières conversations, tout faisait sens, grâce à un infime détail qu’il avait oublié de considérer.
Goldie était quelqu’un de bizarre. C’était un fêlé comme lui en fait. Était-ce une mauvaise chose ? Pas du tout en fait. Tout ce temps où il s’imaginait que Goldie était cette espèce de perfection statuesque, il ne pouvait pas comprendre pourquoi un homme qui pouvait tout avoir s’intéresserait à lui. Mais c’était ça la pièce du puzzle manquant. Goldie était un fêlé, dans ce qu’il y avait de plus charmant du terme. Était-ce ce qu’il essayait de lui faire comprendre depuis toute à l’heure ? Il passa la main devant sa bouche un moment, comprenant qu’il fallait qu’il fasse attention à ce qu’il allait dire dans de telles circonstances. Clairement, il n’allait pas dire directement à Goldie qu’il était content d’apprendre qu’il n’était pas un bon parti, mais c’était quand même ça. Il commença alors, sur un ton plus léger que ses précédentes interventions: « Et t’es vraiment nul pour te vendre... » Sa tirade aurait probablement découragé quelqu’un de normal mais avait finalement eu l’effet inverse pour quelqu’un comme lui. Peut-être que… Même si Goldie n’était pas au courant de grand chose par rapport à sa vie et ses activités, peut-être le comprenait-il mieux qu’il ne l’aurait cru. Il décida d’en rajouter, encore à la blague: « En plus d’avoir des goûts de merde en terme de mecs... et de soda. » Il s’empara alors de son soda italien, argumentant énergiquement en lui montrant son verre: « Ils t’ont menti, c’est de l’eau ça, pas du soda ! Combien ils t'ont fait payer pour ces trucs , hein ? » Oui bon, c’était un peu pour briser le sérieux étouffant de leurs confidences respectives, mais il assumait complètement son opinion sur les sodas italiens. |
| | | » Invité «
| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Ven 6 Avr - 21:14 | |
| Lorsque Jeremiah se détendit soudainement, Goldie remarqua enfin, peut-être pour la première fois, à quel point l’autre était toujours tendu. C’était si usuel qu’il n’avait jamais songé au fait qu’il était continuellement crispé, comme toujours en alerte. Le médecin légiste ne peut qu’hausser les sourcils à ce flagrant changement d’attitude, si impressionné qu’il oublie de se demander qu’est-ce qui a provoqué cette réaction chez Jeremiah.
Toutefois, malgré ce semblant de relaxation, le silence s’éternise. Goldie frotte ses doigts contre ses paumes, observant Jeremiah, attendant une réponse. Il s’était cru assez cocasse avec son discours pour obtenir une réaction, heureusement positive, mais ce silence le fait douter. Jeremiah est bien l’une des rares personne à le faire douter de son charme.
« Et t’es vraiment nul pour te vendre... » qu’il dit, enfin. Goldie a un petit sourire, parlant tout aussi doucement. « On m’a dit que j’était mauvais vendeur, c’est pourquoi je me suis réorienté vers la médecine. » Il a un petit rire et penche la tête de côté pour dégager son visage de ses boucles blondes. Jay poursuit, soulevant son verre : « En plus d’avoir des goûts de merde en terme de mecs... et de soda. Ils t’ont menti, c’est de l’eau ça, pas du soda ! Combien ils t'ont fait payer pour ces trucs , hein ? »
Goldie cligne des yeux, puis pouffe de rire, se redressant en prenant son propre verre. « Et qu’est-ce qu’un vrai soda, alors? » Il n’est pas un fan des boissons gazeuses, si ce n’est des sodas italiens ou des mousseux. Cela vient probablement du fait qu’aucun soda n’était permis dans la maison de ses parents – ils étaient et sont encore très strict sur tout ce qui est sucré. Il fût l’un de ces enfants qui ont découvert les petits gâteaux et les collations sucrés à l’école, lors des échanges du contenu des boîtes à lunch sur l’heure du dîner avec ses camarades de classe.
Il tire une longue gorgée de son soda avant de reposer son verre. « On devrait peut-être ramener notre attention sur ces chilis : c’est toi qui paie et ils vont devenir froid. » Il sort une petite lingette humide d’une pochette à l’avant de son sac et s’en frotte méthodiquement les mains. Son visage ne montre aucun signe d’inconfort, même lorsqu’il passe la lingette imbibée d’alcool sur ses coupures exposées.
Il pose la lingette de côté le plus naturellement possible avant de prendre la cuillère pour son chili. Toutefois, il n’en mange pas immédiatement, touchant quelques beans du bout de sa cuillère. Il lève les yeux, observant Jeremiah. « Comme j’ai payé ces ‘faux soda’, » commence-t-il, « tu pourrais m’en payer un vrai? »
Il hausse les épaules, un sourire aux lèvres. « Pas ce soir – je ne vais pas boire autant – mais je suis libre ce weekend. » Le 23 et le 24 décembre : il ne fait généralement rien pour noël, sauf le réveillon au boulot pour maintenir des bonnes relations de travail. Et le 25 est toujours son anniversaire, en compagnie de sa famille. Il s’en passerait bien, personnellement, mais ses parents et sa sœur insiste. Il tape distraitement sa nourriture du bout de sa cuillère en observant l’autre, attendant une réponse. |
| | | » Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Lun 9 Avr - 13:47 | |
| Goldie affirmait être un mauvais vendeur. Il n’avait pas tort, d’une certaine façon. Mais avec son sourire et ses boucles blondes, le médecin aurait pu vendre à peu près n’importe quoi à n’importe qui, même en utilisant les pires arguments du monde. C’était ce qu’il venait à peine de faire, après tout, et cela avait très bien fonctionné. Le légèreté de leurs premiers tête revenait, cette fois plus décomplexée, débarrassée des faux semblants de professionnalisme qu’ils avaient maintenu tous deux au prix de grands efforts, jusqu’à ce qu’un baiser vienne définitivement brouiller les cartes. Mais il fallait bien être un bourgeois pour se demander ce qu’était du vrai soda en tenant dans sa main un verre d’eau gazéifiée assaisonnée au mensonge. Jeremiah railla alors, après une courte expiration moqueuse: « Pas ça en tout cas . » Ce n’était pas juste le problème de Goldie. Tout Londres avait un problème, avec leurs maudits sodas de classe moyenne au gingembre, à la fleur de sureau, au jus de cornichon faisandé ou il ne savait plus quelle idiotie. Pas moyen de trouver un bon soda honnête. « Irn Bru, ça c’est du soda », maugréa-t-il plus pour lui-même que pour son interlocuteur. Il se doutait qu’un médecin recommande l’ingestion de ce truc qui s’apparentait à de la barbe à papa fondue et concentrée, ême un médecin qui s’occupait de cadavres.
Le médecin en question attira alors son attention sur les chilis qu’il avait complètement oublié, absorbé dans la conversation. Jeremiah sursauta presque en baissant les yeux et y découvrant, en effet, un chili qui allait bientôt être froid. Au prix qu’ils étaient, il n’avait pas l’intention de les gaspiller, en effet. Se saisissant de sa fourchette, il prit une grande bouchée dans plus de cérémonie. Ce n’était pas mauvais, et encore plus chaud que tiède. Il haussa les sourcils, agréablement surpris, avant de reprendre une autre bouchée, il avait un peu oublié qu’il avait faim, mais ça lui revenait.
Il avait encore la fourchette en bouche lorsque Goldie, comme si de rien était, lui proposait de lui payer un verre en quelque sorte. Il s’arrêta un moment avant de relever les yeux vers l’autre et d’avaler précipitamment sa bouchée, déposant sa fourchette avec un certain empressement. Était-ce comme ça que ça marchait ? Devait-on demander aussi directement de se faire payer un verre ? Il n’en avait aucune idée. Samuel ajouta alors qu’il était libre ce week-end. L’Écossais fit un rapide calcul dans sa tête pour se rendre compte d’à quel point cela les amenait proche de Noël. Il aurait pensé que Goldie passerait ces moments dans un chalet dans les Alpes avec sa famille ou quelque chose. Clairement, il y avait bien des choses sur lui qu’il avait clairement fabulé. « Tss. Boire un soda la veille de Noël, on se dévergonde, Monsieur le docteur », répondit-il avec un faux sérieux rendu encore plus ridicule par une rare utilisation du titre du grand blond. Mais il était vrai que ce n’était pas une description très orthodoxe d’un rendez-vous classique. Jeremiah appréciait néanmoins que sa proposition évite la consommation d’alcool. maintenant que ça avait été soulevé. Se sentant l’âme encore un peu moqueuse, il décida d’en rajouter une dernière couche, parce qu’il le pouvait, reprenant sa fourchette en soulevant le petit doigt. « Je dirai à ma secrétaire d’appeler votre secrétaire ». Ce que cette ironie camouflait surtout, c’était de la nervosité, alors que son coeur s’était remis à battre la chamade depuis que Goldie avait rendue explicite son désir d’avoir en rendez-vous en bonne et due forme avec lui. Ses deux réponses à la nervosité étaient la violence et le sarcasme,et juste cette dernière semblait appropriée dans ce contexte. Il finit par avouer, à voix plus basse, visiblement plus gêné: « Ce week-end, ça me va. » Il baissa les yeux, le petit doigt et prit une nouvelle bouchée, pour éviter le gaspillage et pour se faire taire avant de sortir quelque chose de franchement gênant. |
| | | » Invité «
| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie Mar 10 Avr - 22:45 | |
| Au rythme rapide avec lequel Jeremiah prenait ses bouchés, il était évident qu’il avait faim. Goldie eu un sourire en coin, l’observant : Jeremiah a l’air du genre a facilement oublier de manger, alors c’est agréable de savoir qu’il prend le temps de le faire en sa compagnie.
À son invitation – ou plutôt, sa demande – Jeremiah semble d’abord interdit, avant de répliquer d’un ton faussement sérieux : « Tss. Boire un soda la veille de Noël, on se dévergonde, Monsieur le docteur. » Goldie pouffe de rire, les pattes d’oie de retour au coin de ses yeux. Il hoche la tête. « Parfois je me permets une barre de chocolat : pure décadence des fêtes. » Il lève les yeux au ciel, comme s’il était choqué de sa propre déclaration, puis souris, plongeant enfin sa cuillère dans son bol. L’autre poursuit, petit doigt en l’air à l’appui, en affirmant qu’il dira à sa secrétaire de contacter la sienne. Goldie rigole en secouant la tête face au ridicule de cette histoire, puis prend sa première bouchée de chili. Oh. Lui aussi avait très faim en fait. Il prend quelques bouchées de plus, lentement, lève les yeux sur l’autre en l’entendant parler de nouveau.
« Ce week-end, ça me va, » qu’il glisse doucement. Goldie sent son cœur faire des galipettes. Il ne s’était pas attendu à une réponse si directe. Encore moins à une réponse positive. Il sent la chaleur monter à son visage – surement que ses oreilles ont rougies – mais il garde sa contenance.
« C’est décidé, alors. » Il sourit, son fameux Golden Smile, levant une autre cuillérée de chili à son visage. Il hausse les sourcils, levant le petit doigt exagérément. « Je vais demander à ma secrétaire de libérer mon horaire du weekend rien que pour toi. »
Avec un sourire en coin, il enfourne sa bouchée, satisfait. Honnêtement, il ne pensait pas du tout que les choses prendraient cette tournure, lorsqu’il est arrivé au Oliver’s Conquest il y a quelques heures. Il était assez abattu, avec ses espérances frustrées, son anxiété à vif et son faux professionnalisme. Mais maintenant… il se sent léger. Ça ne l’empêchera surement pas d’angoisser à propos des germes sur ses vêtements une fois de retour chez lui, mais pour l’instant sa mysophobie est contenue.
Il parle même de son ton léger et détaché habituel lorsqu’il reprend où il avait arrêté son compte rendu des cas particulier du dernier mois. Mystérieux corps mutilés et exsanguinés ne sont rien pour endommager sa bonne humeur. Il est tellement plus facile de parler du boulot quand il sait qu’il aura bientôt l’occasion de revoir Jeremiah.
L'autre avait souligné un point intéressant, toutefois : ce weekend est bel et bien la veille de noël. Si, pour lui, ça ne représente pas grand chose, c'est normalement l'une des fêtes les plus appréciés par les gens. Est-ce que Jeremiah est du genre a aimer noël? Une seule façon de le découvrir... Goldie réfléchie déjà au petit cadeau qu'il pourrait lui offrir, à leur prochaine rencontre. |
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| Sujet: Re: leave the war with me ⟳ ft. goldie | |
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| | | | leave the war with me ⟳ ft. goldie | |
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