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 closetalkers ; ft. goldie

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» Jeremiah Drysdale «
Jeremiah Drysdale

hunter avenger
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MessageSujet: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptyMar 30 Mai - 18:09

Alors qu’il se dirigeait vers le point de rendez-vous, Jeremiah songeait aux avantages de se déplacer le jour. Il sortait rarement à ces heures,attendant habituellement que le soleil ait commencé à se coucher, car telles étaient les habitudes de ses proies également. Bien que son mode de vie lui fasse vivre une existence nocturne, il n’avait rien contre les belles journées de printemps, contre le soleil, ou la chaleur, au contraire. C’était un sacrifice qu’il devait faire, il devait bien dormir quelques heures par jour. C’était donc un des certains avantages de devoir sortir plus tôt. de pouvoir sentir un peu le soleil sur sa peau, bien qu’il était déjà bien bas dans le ciel. Un autre avantage était de ne pas avoir à être sans cesse sur ses gardes. Londres n’était pas du tout le même terrain de chasse une fois que la lune se levait. C’était donc presque la tête légère qu’il se dirigeait vers le lieu sur lequel Goldie et lui s’étaient entendus. Bon, il ne fallait pas s’emballer non plus. Le jeune écossais n’était pas en train de gambader à travers les prés et les champs. Il n’y avait probablement pas de changements décelables à son attitude...Enfin, rien que quelqu’un qui ne le connaissait pas ne pouvait remarquer. Toujours de noir vêtu, et la mine toujours aussi patibulaire, il marchait, les mains dans les poches. Et pourtant, quelque chose dans son pas était plus vif, plus rapide, comme allégé.

Vraiment, peut-être avait-il juste besoin de soleil, se disait-il, juste avant d’apercevoir un mouvement brusque du coin de son oeil gauche. Le chasseur se retourna vivement, sursautant, mais pas assez vite pour empêcher une douleur cuisante qui soudainement lézarda son flanc exposé. Il porta par réflexe sa main sur la source du pincement. Humide ? Non ? Dur à dire. Pas le temps. Ses yeux firent le tour de la scène, une entrée de ruelle, un couteau, sa naïveté mal placée, son verdict tomba dans un sifflement entre ses dents serrées: « Putain de goule » Il n’avait aucune preuve que l’homme qui venait vraisemblablement de le poignarder en pleine rue un lundi après-midi pénard était bel et bien une goule, mais son instinct lui disait qu’il n’avait pas tort. Il esquiva le deuxième coup de couteau d’un pas vers l’arrière, l’adrénaline commençant à faire son travail.Il tenta de désarmer son adversaire qui vit clair dans son jeu, le jetant par terre en utilisant son propre poids. Rapidement, Jeremiah se tortilla pour se remettre sur le dos, juste à temps pour voir la lame plonger vers sa gorge. Il attrapa le poignet de l’autre dans sa main, tentant de le repousser de son mieux. Clairement, la goule était plus forte que lui, il n’eut d’autre choix que de soudainement le lâcher pour rouler hors de sa portée, vers l’intérieur de la ruelle. Tentant de se relever tant bien que mal, il reçut une semelle de botte en plein visage pour ses efforts, ce qui le fit retomber sur le dos. Clairement, son adversaire venait à peine de se booster au jus de vampire.Désorienté, il attrapa la première chose qui trainait pour le lancer à son assaillant, dans ce cas-ci, une canette de bière vide qui ne fit pas grand chose à part rebondir sur l’épaule de la goule qui se lançait à l’attaque une fois de plus. Pliant les genoux, l’écossais lui asséna un violent coup de pied, lui coupant momentanément le souffle. Jeremiah aurait pu profiter de cette ouverture pour prendre ses jambes à son cou, mais ce n’était pas trop son genre. Ce fut à son tour d’attraper son adversaire par le col, lui assénant quelques coups de poing bien sentis au visage… Ce fut là qu’il entendit les sirènes et les bruits de freins activés à la hâte. Il leva les yeux, apercevant les passants devant l’ouverture de la ruelle, téléphones cellulaires à la main, le filmant sans peur. Aussitôt, il fit ce qu’il aurait dû faire bien avant, lâcha la goule et se mit à courir le plus vite possible dans la direction opposée.

Il aurait également dû se cacher, mais ce n’était clairement pas une bonne journée pour la prise de décision. Son premier instinct fut de se diriger vers le bar où il avait donné rendez-vous à son informateur, se disant qu’il serait plus facile de s’y dissimuler. Par un miracle incroyable, il ne s’était pas fait suivre. Arrivant devant l’établissement, il tenta de reprendre son souffle, l’adrénaline faisant la course dans ses veines lui faisant tout à fait oublier la coupure dans son flanc, peu profonde, mais assez longue qui formait une tache sombre sur son chandail tailladé. Il pensa néanmoins à passer une main dans son visage douloureux pour tenter d’essuyer le sang qui perlait sur sa lèvre fendue. Pas le temps de se faire une beauté, il se dirigea vers la porte d’entrée, de peur que les flics le retrouvent ou que Goldie soit déjà parti. Entrant dans le petit pub tranquille en cette fin d’après-midi, il regarda avec empressement pour trouver son contact à travers les clients, espérant ne pas être arrivé trop tard.
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MessageSujet: Re: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptyJeu 1 Juin - 13:28

Arrivé pile à l’heure au pub, Goldie fût surpris de ne pas y voir celui aux cheveux noirs, mais il n’en fût pas vraiment dérangé : il pourra lui faire la remarque, lorsqu’il arrivera, que leurs rôles semblent être inversés, aujourd’hui. Il se poste au bar, consultant la carte des boissons d’un œil distrait, gardant son attention sur la porte d’entrée : il n’a pas l’intention de commander quoi que ce soit avant que l’autre ne soi là, ce serais impoli.

Il y a des avantages à être un bon employé. Par exemple, la crédibilité qu’on vous accorde, la liberté de vos actions et le salaire. Il y a aussi des avantages à avoir des contacts et des ententes plus ou moins légales au sein de son milieu de travail. Par exemple, pouvoir travailler durant l’horaire de jour, plutôt que celui de nuit, alors qu’on ne fait pas partie des employés ayant le plus d’ancienneté.

Goldie est toujours emplie d’une certaine satisfaction mesquine lorsqu’il croise l’une des médecins légistes de nuit en sortant du poste de police à la fin de sa journée. Il a fait partie de l’horaire de nuit durant la majorité de sa première année au poste et sans être horrible, il avait beaucoup plus de difficulté à supporter les collègues, les conversations insipides et à garder ses tendances mysophobes sous contrôle. Il fait parfois des heures supplémentaires et reste plutôt tard, mais en général il valse hors de la station alors que le soleil est toujours haut dans le ciel, pirouettant jusqu’à sa voiture avec le plus grand des sourires aux lèvres.  

Peut-être est-il simplement l’une de ces personnes dont l’humeur est influencée par la quantité de lumière à laquelle ils sont exposés. Après tout, il est si enthousiaste, ce jour-là, qu’il a chantonné en sortant de la douche, se préparant à sa rencontre avec Jeremiah. Il était rare qu’ils se donnent rendez-vous si tôt et comme le point de rencontre était plus près de son appartement que de la station de police, Goldie a préféré rentrer pour se laver et se changer avant d’y filer à pieds.

Il était peut-être trop heureux, d’ailleurs, car il avait d’abord enfilé, sans trop réfléchir, une chemise et un veston léger avant de se rendre compte que c’était beaucoup trop chic pour la situation. C’en était presque un accoutrement de rendez-vous romantique ; vraiment superflue. Il a finalement opté pour un chandail à manches longues blanc pailleté de jaune pâle. Pas qu’on ne le voie en ce moment : son manteau de printemps et ses gants de cuirs sont tout ce que l’on remarque, car il fait légèrement trop chaud ce jour-là pour ce type de par-dessus, mais que voulez-vous : il est propre et tiens à le rester.

Lorsqu’il aperçoit une masse sombre du coin de l’œil, accompagné de la sonnerie de la porte d’entrée, Goldie sait qu’il s’agit de Jeremiah. Posant le menu, il se tourne vers lui et lui décoche un de ses sourires éblouissant avant de marcher dans sa direction pour le rejoindre.

« Je crois bien que c’est la première fois que tu me fais attendre, » lance-t-il comme salutation, s’arrêtant devant lui. « J’en ai profiter pour regarder le… ça va? » Le plus âgé fronce les sourcils, observant l’autre. Ce dernier a le souffle rapide, le visage légèrement enflé, la lèvre fendue… « Qu’est-ce qui t’es arrivé? » La voix du blond est légèrement plus haute qu’à l’habitude et il prend un pas de recul pour mieux observer le garçon, le professionnalisme prenant le dessus. Visiblement, il a reçu un coup au visage. Il le balai du regard des pieds à la tête et ses yeux bleus se fixes sur le chandail taché. « Est-ce que-?! » Il tend sa main gantée, écartant le tissus imbibé d’un doigt. Il hausse les sourcils en apercevant la plaie et rétracte aussitôt la main pour saisir le bras de Jeremiah. « Viens. »

Il le traîne hors du bar, le cœur battant : ce n’est pas un endroit pour une plaie ouverte, c’est sale, mal lavé, grouillant de monde, Jeremiah va être malade s’il le laisse là, il va être infecté par l’environnement vicié, il doit le sortir de là, il doit l’amener quelque part de propre, de sécuritaire, il doit le soigner, mais il doit le faire avec les bons outils et- Il doit l’amener chez lui.

« On va chez moi, on doit s'occuper de ça,» déclare-t-il d'un ton indiscutable. Il songe pendant une brève seconde à prendre un taxi, mais ceux-ci sont aussi sales que n'importe quel lieux publics : son appartement n'est pas si loin, marcher fera l'affaire. Il fait de grands pas, l'air d'une homme avec une mission, tenant toujours le bras de l'autre avec une poigne étonnement solide.
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Jeremiah Drysdale

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MessageSujet: Re: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptyVen 2 Juin - 8:41

Ce fut lorsqu’il posa les yeux sur Goldie qu’il se mit à réaliser qu’il n’avait peut être pas fait le bon choix. Mais il avait paniqué et voilà qu’il était là. à son rendez-vous d’informateur, le visage tuméfié et la lèvre fendue. C’était sans compter le petit détail que l’adrénaline lui avait fait oublier, sur son flanc. Le médecin souriait, comme à son habitude, le jeune écossais prit cela comme un bon signe, mais ce fut de courte durée. Soudainement, Samuel changea drastiquement de sujet, lui demandant s’il allait bien. Encore essoufflé et étourdi, Jeremiah hocha vivement de la tête pour tenter de dissiper ses soupçons, mais ce fut peine perdue. Il essaya de penser à une excuse lorsque l’autre lui demanda des explications. « J’suis tombé...», balbutia-t-il alors que le médecin l’observait de la tête aux pieds. Bizarrement, il avait cru que Goldie le remarquerait, mais ne lui demanderait pas ce qui s’était passé. Il pensait qu’il garderait ses distances. Après tout, leur arrangement n’était que professionnel, non ? Voyant l’air inquiet du grand blond, il se sentit coupable. Mais cette inquiétude n’était rien à comparer à la suite de l’inspection. Lorsque la main gantée de Goldie alla écarter la parcelle humide de son t-shirt de sur sa peau, le chasseur serra les dents. Il se rappela soudainement un détail très important. Il s’est fait poignarder. Oh merde. La douleur revint alors, une brûlure cuisante en haut de la hanche. Il n’avait aucune idée de la profondeur de la blessure, il n’avait même pas regardé. Il se disait que ce n’était pas trop profond, comme il n’était pas en train de se vider de son sang, et comme il avait pu courir jusque là, mais franchement, il n’en avait aucune idée. Il devint livide, enfin plus que d’habitude. Peut-être que ça expliquait ses étourdissements soudains. Perdu dans sa panique soudaine, Jeremiah sursauta lorsque Goldie attrapa fermement son bras. Il leva les yeux de la blessure vers lui, il ne l’avait jamais vu avec une telle expression.

Ce fut avec une force impressionnante que le médecin légiste le traîna hors du bar, Jeremiah n’avait pas vraiment le choix de suivre. Où l’amenait-il? À l’hôpital ? À la police ? Aucune de ses options ne plaisait au chasseur. Il allait être dans la plus complète des merdes. « C’est rien, je vais bien», tenta-t-il pour s’en sortir sans avoir à se défaire physiquement. Goldie lui rétorqua alors qu’ils allaient chez lui, d’un ton qui ne laissait pas la place à la discussion. Jeremiah compris alors que même s’il voulait se défaire de son emprise, il ne pourrait certainement pas. Il tentait de suivre la cadence des grandes jambes de Goldie, mais maintenant qu’il avait reconnu l’existence d’une ouverte dans son flanc, c’était un peu plus difficile. Il espérait vraiment qu’ils n’allaient pas loin. De plus, il s’était déjà recousu lui-même dans de pareilles circonstances, même pires. Oui bon, ce n’était pas un travail de professionnel et les cicatrices qui en étaient restées n’étaient pas belles à voir, mais personne ne le voyait jamais sans vêtement, alors pas de mal. Le chasseur se mit alors à angoisser sur la réaction de Goldie. Allait-il annuler leur entente ? Allait-il le dénoncer aux autorités, il n’en savait rien. « C’est pas grand chose, je peux m’en occuper », assura-t-il une fois de plus, sans vraiment d’espoir que ça fonctionne, alors qu’ils se dirigeaient toujours vers le domicile du médecin légiste.
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MessageSujet: Re: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptyVen 2 Juin - 15:28

Malgré l’excuse que lui a donné l’autre, Goldie se doute bien que ce n’est pas en tombant qu’il s’est fait de tels blessures. Visiblement, il a été dans une altercation assez violente et s’il ne veut pas lui partager, c’est surement parce que c’est en lien avec ses activités – qu’il soupçonne être illégales, vu le genre d’informations qu’il a besoin et les moyens qu’il emploi pour les obtenir. Il comprend bien la situation, mais honnêtement il s’en fiche un peu : le pourquoi et le comment ne sont pas important. D’aller rapidement dans un lieu sain pour désinfecter et s’occuper de ces blessures le sont. Et rien de ce que Jeremiah peut dire ne changeras cette idée fixe.

« C’est pas grand chose, je peux m’en occuper » essait-il de plaider. Celui aux cheveux blonds lui jette un bref regard de côté et parle rapidement. « Sans offense, mais je doute de tes capacités à faire des points de suture. » C’est probablement la première fois qu’il répond si directement, sans la moindre trace de sourire.

Il avait fait l’allée en 15 minutes pour se rendre au bar, mais le retour s’est fait en 7. Le building où il habite reflète très bien sa personne : blanc, épuré et si propre que les derniers rayons du soleil s’y reflète de façon éblouissante. Le grand hall d’entrée est plein d’écho alors qu’ils le traverse à grands pas, filant dans l’ascenseur qui s’ouvre dès qu’il en effleure le bouton. Goldie appuie rapidement sur le bouton du 3ième avant de se tourner vers l’autre, revenant observer la plaie en écartant le tissus imbibé de sang d’un doigt. Saignement minimal pour une lacération de cette taille, mais assez profond pour voir un écartement des chairs.

Les portes de l’ascenseur s’ouvrent et il cligne des yeux, prenant le poignet de l’autre pour l’entraîner à sa suite de nouveau. Il sors ses clés de la poche de son manteau, déverrouille la porte et pousse doucement l’autre à l’intérieur avant d’entrer à son tour, refermant la porte derrière eux. Il retire rapidement ses chaussures, allume la lumière de sa main n’ayant pas touché l’autre.

« Attends là, » laisse-t-il tomber en filant dans la petite cuisine à leur droite. Il ouvre la poubelle en pressant la pédale d’un pied, puis retire son gant ayant touché au sang pour le laisser tomber à l’intérieur, venant ensuite retirer le deuxième en pinçant le rebord intérieur du gant pour le rouler jusqu’au bout de ses doigts avant de le laisser rejoindre son double. Il déboutonne son manteau en pivotant, venant tirer un tabouret de la table à manger d’un pied, pour le glisser au centre de la cuisine au sol de céramique foncé. « Enlève ton chandail et assis-toi là, je reviens. »

Il fait glisser son manteau de ses épaules, virant les manches à l’intérieur et le pliant de façon à ce que l’extérieur du manteau ne soit plus visible. Il va dans la salle de bain, où il laisse tomber le manteau plié dans le panier de lavage : il ne prendra pas le risque de toucher à un tissu souillé pour l’instant. Il se lave les mains rapidement dans le lavabo, puis remonte ses manches avant de se laver les mains de nouveau. Il attrape ensuite la boite rouge contenant ses produits de premier soin, puis le boîtier blanc contenant ses outils stérilisés. Il coince, pour faire bonne mesure, une grosse bouteille d’alcool à friction et un paquet de gazes avant de revenir à la cuisine, déposant le tout sur le comptoir. Il tourne les talons une dernière fois, allant chercher, sur le bureau sous son lit, ses lunettes qu’il fiche sur son nez avant d’attraper un bac de plastique contenant des lettres et des documents papiers qu’il vide sur le bureau d’un mouvement de poignet.

Il attrape un autre tabouret d’une main, puis pose celui-ci en face de Jeremiah. Il s’y assoit avant de poser le bac de plastique sur le sol à côté de ce dernier. « Met tes vêtements là-dedans, » dit-il en pointant distraitement le bac. Son attention est déjà sur la boîte de premiers soins, de laquelle il sort des gants de latex pour les enfiler. « Tu as des allergies? Intolérance? Contre-indications? » Il lève ses yeux bleus sur l’autre en attrapant une gaze et en ouvrant la bouteille d’alcool d’une main.

Tout chez lui respire l’efficacité. Quoi que c’est peut-être une impression donnée par les lunettes.
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Jeremiah Drysdale

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MessageSujet: Re: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptyDim 4 Juin - 8:49

La manière dont Goldie avait répondu à ses protestations l’avait abasourdi. C’était probablement la première fois que l’autre homme ne souriait pas, Jeremiah pensait qu’il ne pouvait pas s’en empêcher; il avait visiblement tort. Oui bon, ses points de suture n’étaient pas du grade d’un médecin, mais ils faisaient bien le travail. Et puis qu’est-ce qu’il en savait lui de son talent de suture? La prise ferme sur son poignet lui indiqua cependant qu’il ne serait pas sage de se fâcher maintenant. Clairement, Goldie était bien décidé à l'emmener chez lui… Si tel était réellement son plan. L’immeuble dans lequel ils entrèrent n’était définitivement pas un poste de police ou un hôpital, bien que sa façade rutilante en ait les airs. Jeremiah ne put s’empêcher de regarder tout autour en entrant dans le lobby. Ça n’avait rien à voir avec son appartement crasseux, c’était pour dire. Évidemment, il n’était pas médecin non plus. Une fois dans l’ascenseur, il ne put retenir un sifflement surpris lorsque Goldie alla, sans avertissement, une fois de plus décoller le t-shirt de la plaie ouverte. Pas moyen de savoir si ce qu’il voyait le rassurait ou pas. Cependant Jeremiah n’avait pas l’impression que c’était si grave. Oui, la douleur était présente, mais il n’était pas en train de mourir au bout de son sang non plus. S’il était à sa première blessure au couteau, peut-être aurait-il plus paniqué ? Oh merde, voilà qui le rendait d’autant plus suspect.

Était-ce pour cela que Goldie ne lâchait jamais son poignet ? Avait-il peur qu’il se sauve avant que les autorités concernées ne débarquent ? Il ne pensait pas que c’était le genre du médecin légiste d’être à cheval sur la loi, mais ses agissements des dernières minutes prouvaient qu’il ne le connaissait pas tellement bien non plus. Il fut dirigé à l’intérieur de l’appartement de l’autre, un peu à la manière d’un bestiau récalcitrant. La première chose qui le frappa fut l’odeur. Ça sentait le propre. Oui, il avait déjà remarqué que Goldie aimait être propre, mais cet appartement était un autre niveau. Il ne se fit pas prier pour attendre à l’endroit indiqué assez fermement par son hôte, observant les alentours, oui pour repérer toute forme de danger, mais surtout en admiration devant le ménage. Payait-il quelqu’un pour ça? Le voyant jeter sans cérémonie son gant, comme il aurait fait avec un gant en plastique, Jeremiah se dit qu’il devait le faire lui-même. Clairement, Goldie était plus qu’un propret rendu là, il avait une allure frénétique, presque maniaque… Donc, il n’était pas parfait finalement. Il ne savait pas trop pourquoi, mais cette pensée rassura le jeune écossais, il était plaisant de penser que Boucles-d’or avait ses défauts lui aussi. Il le remarquait aussi, la manière dont il touchait le moins possible aux choses, c’était assez impressionnant, comme chorégraphié. Soudainement, un autre ordre lui fut envoyé… Oui, il allait de soi qu’il allait devoir retirer son chandail pour traiter sa blessure la plus importante. Le problème n’était pas qu’il était pudique. Mais il n’avait pas envie que Goldie voit certains trucs… Notamment ses très nombreuses et diverses cicatrices, ou les traces d’aiguille tout le long de ses bras. Il ne savait pas trop pourquoi, mais c’était soudainement gênant. Il alla s’asseoir sur la tabouret, incertain, puis retira son chandail, qu’il garda devant lui comme un petit rideau. Mais bien vite, Goldie lui demanda de s’en débarrasser. C’était à se demander s’il n’allait pas le brûler pour bonne mesure. Dans cet environnement aseptisé, Jeremiah se sentait d’autant plus à découvert, torse nu comme ça. Oui c’était beau chez Goldie, mais c’était froid. Il laissa à contrecoeur son chandail noir dans le bac prévu à cet effet, retenant son envie de croiser les bras comme un enfant timide à la piscine. Goldie n’émit aucun commentaire au sujet de son apparence, allant droit au but, comme un vrai médecin, c’était un peu intimidant. Jeremiah remarqua aussi qu’il avait des lunettes… Il se demanda pourquoi il n’en portait pas tout le temps… Peut-être pour éviter une horde d’admiratrices ? Il balbutia alors, un peu perdu dans ses multiples réflexions: « … N-non. J’pense pas…  » Il n’en avait aucune idée en fait, mais il se disait qu’à la merde qu’il avait mis dans son corps, s’il était allergique à quelque chose, il le saurait.
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MessageSujet: Re: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptyDim 4 Juin - 13:08

La réponse vague de l’autre était suffisante : une personne ayant des allergies graves à des éléments communs le savent, normalement. Goldie hoche la tête, en finissant d’enfiler ses gants de latex, puis prend une gaze qu’il imbibe d’alcool. « Dis-moi si ça pique trop, » laisse-t-il tomber platement alors qu’il se pli en deux, venant commencer à nettoyer la lacération dans le flanc de l’autre.

C’est là une des raisons pour laquelle il ne ferait pas un bon médecin général : il a tendance à laisser l’empathie de côté pour ne garder que l’analytique. Il était un peu plus doué, avant – après tout, il n’aurait pas été sélectionné comme étudiant en médecine s’il n’avait pas passé les entrevues et les mises en situations auxquels ils soumettent les appliquant – mais après 5 ans dans le domaine spécifique de la médecine légale, il a perdu l’habitude. Et puis, il est rare qu’il soigne quelqu’un. La plupart du temps, ce sont des soins qu’il se prodigue lui-même et il a l’habitude de la brûlure de l’alcool.

Il penche la tête de côté, observant la blessure de proche : ses lunettes corrigent son hypermétropie et ils ne les portent donc, normalement, qu’au travail. La coupure ne saigne pas aussi vite qu’on ne pourrait s’y attendre, mais elle ne s’arrêteras pas non plus tant que des points ne l’aideront pas à se refermer. Il lève les yeux sur l’autre, laissant tomber la gaze sanguinolente dans le bac de plastique avec le chandail. « En "tombant", tu crois qu’il y a un risque que du gravier ou des saletés se soient retrouvés dans la plaie? » Son ton n’a rien d’accusateur, c’est simplement factuel : à première vue il n’a rien repéré dans la plaie qui semble poser un risque d’infection, mais il y portera plus attention si l’autre lui confirme qu’il y ait un risque ou non. Quelques gazes pour éponger le sang et dévoiler les intrus, une pince à cils stérilisé et le tour est joué.

Après avoir désinfecter une dernière fois la blessure, le médecin change de gants – retire le premier, le tiens en boule dans la paume du deuxième et roule ce dernier par-dessus pour en faire un petit colis fermé – pour enfin sortir son aiguille stérile et son fil. C’est peut-être surprenant qu’il ait autant de matériel chez lui, mais il préfère de loin se traiter lui-même que d’aller à l’hôpital : la quantité astronomique de germe dans cet endroit le fait frémir.

« Je t’aurais bien proposé des antidouleurs pour les points, mais je ne crois pas que ce soit une bonne idée. » Il dit cela en lorgnant les traces de piqûres sur les bras de l’autre avant de le regarder dans les yeux. Toujours aussi factuel et détaché. Ça doit être un peu malaisant. Il déplace un peu son siège de côté pour être plus près du début de la plaie. « Penche-toi un peu de ce côté, » demande-t-il doucement, « parfait. » Il vient poser les doigts de chaque côté de la blessure, pour en rapprocher les bords. Il regarde Jeremiah et, étonnement, un petit sourire en coin se manifeste. « Tu es prêt? »

Goldie n’avais pas remarquer, jusqu’à présent, à quel point le stress l’avait saisie. Du moment où il a vu les blessures de l’autre jusqu’à maintenant, où elle est propre et, bientôt, traitée, il n’avait agi qu’en réponse à sa phobie. Mais maintenant que l’anxiété s’évapore, il retrouve la capacité de réfléchir et d’agir comme un humain normal. Ou presque.
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Jeremiah Drysdale

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MessageSujet: Re: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptyDim 4 Juin - 14:09

Jeremiah haussa les sourcils en entendant Goldie lui demander de lui indiquer si ça piquait trop, d’un ton qui ne laissait pas entrevoir d’intérêt envers la question. De toute façon ce n’était pas trop son genre. Il se faisait rafistoler pour gratos, il n’allait pas se mettre à se plaindre en plus. Il serra les dents en sentant l’alcool sur la coupure. Putain de goule, c’était encore pire qu’une blessure de vampire, c’était carrément plus humiliant. En plus, il n’avait pas pu lui régler son compte avant que les flics se ramènent… Il jeta un oeil sur Samuel qui était bien concentré dans son examen. C’était un peu plus douloureux lorsque quelqu’un d’autre que lui se chargeait de ce genre de choses, mais clairement Goldie savait ce qu’il faisait. Voyant où il laissait tomber la gaze imbibée, le jeune écossais eut la confirmation qu’il ne pourrait probablement pas retrouver son chandail une fois tout ça terminé. Bon, il en avait une dizaine semblable, il n’allait pas faire tout un cas. Goldie l’interrogea alors un peu plus sur les circonstances de sa “chute”, alors qu’ils savaient tous deux que c’était le pire mensonge qu’il avait pu sortir. Quoi, il était tombé sur un couteau en marchant comme ça ? « Probablement », avoua-t-il. Il avait quand même roulé dans une ruelle sale, il n’allait pas mentir pour la fierté de se chopper une infection. Il laissa Goldie faire son travail, essayant de ne pas trop songer au fait que l’autre était en train de farfouiller à l’intérieur de sa peau, même s’il pouvait très bien sentir chacun de ses mouvements dans la chair à vif. Il se changeait les idées avec des pensées plaisantes, comme ce qu’il allait faire à la goule une fois qu’il mettrait la main dessus.

De toute façon, ils n’étaient pas encore au clou de la soirée, se disait-il avant de voir Goldie se ramener avec une aiguille. Ça, c’était jamais jojo. Le blond commença alors à parler d’anti-douleurs. Jeremiah ouvrit la bouche pour dire qu’il n’en avait pas besoin, mais l’autre le prit de court, affirmant que ce n’était pas une bonne idée. Confus, le chasseur suivit le regard du médecin, jusqu’à ce qu’il comprenne ce qu’il regardait. Comme par réflexe, il alla cacher son bras d’une main. Leurs regards se croisèrent alors, et ce fut la fin de la discussion. Jeremiah s’attendait à plus, un commentaire, un jugement, une réaction. Mais rien. Il avait probablement vu pire, ou il s’en foutait. Sans plus attendre, Goldie enchaîna avec le reste de procédure. L’écossais obtempéra et se pencha pour lui laisser un meilleur accès à la plaie. C’est alors qu’il lui sourit de nouveau, surprenament, juste avant de lui enfoncer une aiguille dans le flanc. Vraiment, cet enfoiré lui avait caché des trucs. « Oh j’ai super hâte, t’inquiètes », rétorqua-t-il avec sarcasme. Prêt pas prêt, il fallait bien que ça se fasse. Il n’était pas à ses premiers points, ceux-là c’était à 4 ans quand un chien lui avait mordu l’arrière-train. Il avait vu pire, vraiment. Il y eut un moment de silence entre eux. Ce n’était vraiment pas le moment, Goldie avait besoin de concentration, mais il ne put s’empêcher. « J’ai arrêté, tu sais… Ce genre de merde, j’en fais plus. », laissa-t-il échapper doucement. Il ne savait pas pourquoi il avait besoin de dire ça tout de suite. Clairement le médecin n’en pensait pas grand chose. Mais il voulait absolument remettre ces pendules à l’heure. Ce n’était pas non plus qu’il voulait absolument ses anti-douleurs… Il voulait simplement que Goldie sache qu’il n’était plus comme ça.
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MessageSujet: Re: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptyDim 4 Juin - 16:17

La réplique sarcastique de l’autre tire un léger rire à Goldie. Pas tout à fait son éclat habituel – on ne rigole pas comme un dingue pendant qu’on fait du patchwork humain – mais un vrai rire tout de même. D’un côté, ça le rassure de savoir que Jeremiah est assez en forme pour lui sortir ce genre de tirade.

Le sourire que le rire à créer sur ses lèvres s’efface lentement alors qu’il travaille, concentré sur ses points de suture. Il est rapide, mais efficace, essayant d’en terminer le plus vite possible : il se doute que ce ne doit pas être agréable. Il n’a pas d’anesthésique efficace à mettre sur les bords de la plaie, c’est le genre de chose qu’il est difficile de se procurer hors des hôpitaux.

Il est si absorbé par sa tâche que d’entendre la voix de l’autre le surprend. Il cligne des yeux, terminant le point qu’il était en train de faire avant de lever brièvement le regard vers le visage de l’autre. « J’ai arrêté, tu sais… Ce genre de merde, j’en fais plus. » Goldie l’observe quelque seconde, puis ramène son attention sur les points, silencieux. Il fait un autre point avant d’ouvrir la bouche. « Ça a duré longtemps? »

Il est conscient qu’il semble avoir touché un point sensible, en mentionnant les marques et il essai de retenir toutes questions qui sonneraient trop indifférentes ou professionnelles. Il n’est pas surpris de la présence de ces cicatrices sur les bras de Jeremiah, mais ça n’a rien à voir avec lui : s’il y a une chose que son métier lui a appris, c’est qu’il y a beaucoup plus de gens qu’on croit qui consomme de la drogue.

Quelque chose lui vient soudainement à l’esprit et il a un petit rire avant de lever brièvement les yeux sur l’autre. « Tu n’as pas à répondre, je ne veux pas ruiner ton aura de mystère. » Il sourit, ramenant son regard sur les points. Il a presque terminé. Ses mains bougent de façon machinale, laissant un motif exacte et répétitif sur son chemin. Après avoir fait des tonnes de rondes en tant qu’interne aux urgences et des dizaines et des dizaines d’autopsie, il est si habitué qu’il rivalise même avec les meilleures machines à coudre. Il finalise le tout, sécure les points, puis vient couper le fil avec ses petits ciseaux stériles.

« Comme neuf. » Il rigole avant de venir prendre les gazes. Il désinfecte les points rapidement avant de changer de gants encore une fois. Il couvre ensuite les sutures avec des gazes pour les protéger, les fixant avec du ruban adhésif médical. « Tu as de ces trucs chez toi? » lance-t-il à l’autre en désignant le ruban et les gazes. « Ce pansement sera à changer quelques fois dans les prochaines semaines. »

Il imbibe une autre gaze d’alcool – il en utilise toujours des tonnes, donc il a une réserve assez impressionnante et les utilises de façon assez libérales – pour venir nettoyer le flanc de Jeremiah autour du pansement, là où le sang a séché. C’est naturel, pour Goldie, après tout il nettoie toujours les corps après les autopsies. Il laisse tomber les gazes et retire ses gants, se levant. « Une minute. »

Il file vers son lit, toujours visible depuis la cuisine et ouvre l’un des tiroirs formant l’une des colonnes supportant le lit. Quelques secondes plus tard, il revient vers la cuisine avec un t-shirt gris qu’il tend à l’autre. Il a un grand sourire, « Je n’en ai pas de noirs, j’espère que celui-ci fera l’affaire. »

Il laisse le temps à l’autre d’enfiler le vêtement avant de remettre d’autres gants de latex. Il tend une main, paume tendue vers le haut. « Je peux voir tes mains? » Décidément, il est beaucoup plus calme, au fur et à mesure qu’il s’occupe de Jeremiah. Bien sûr, c’est à cause de sa phobie et pas du tout parce qu’il s’inquiétait. Bien sûr que non. Pourquoi s’inquiéter. Il n’a aucune raison de s’inquiéter de l’état de santé de Jeremiah.  

…est-ce qu’il s’est inquiété?
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MessageSujet: Re: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptyLun 12 Juin - 17:01

Il n’allait pas mentir, bien qu’il soit souvent arrivé que le chasseur ait à se recoudre ainsi à froid, il n’irait pas jusqu’à dire qu’il y prenait du plaisir. Ce n’était pas du tout sa scène. Il préférait de loin penser à ce que Goldie pensait de son statut de junkie plutôt qu’à l’aiguille qui rentrait et sortait de sa peau comme dans un rosbif. En voyant le médecin retourner à ses points, il pensait qu’ils en resteraient là et que ça ne l’intéressait pas le moins de monde. Il était bien prêt à se dire que ça lui apprendrait à son confier aux gens. Mais Goldie lui demanda alors si ça avait duré longtemps. Jeremiah n’était pas vraiment sûr de sa réponse, un peu décontenancé par la question. Le blond l’assura alors qu’il n’avait pas vraiment besoin de répondre. Oui, bon pour son aura de mystère, mais aussi parce qu’il ne savait pas trop ce qui était considéré long ou pas. Clairement, Goldie en avait vu d’autres. Voyant que l’autre semblait dire cela de bonne foi, avec le sourire, il garda le silence, se disant que ce serait assez évident comme ça. Disons qu’il ne connaissait pas grand chose d’autre dans la vie, ça et la chasse.

Le médecin se remit alors à la tâche. Jeremiah ne pouvait pas vraiment constater de quoi avait l’air les points sans se tortiller et tout faire foirer, mais il pouvait dès lors deviner que l’autre savait clairement mieux ce qu’il faisait que lui. C’était probablement la base lorsqu’on devenait médecin… À moins que ce soit différent dans le cas de ceux qui s’occupaient des cadavres, il n’en avait franchement aucune idée. Il haussa les épaules lorsque Goldie rigola, l’air de dire qu’il était bien loin d’être neuf, il ne faisait quand même pas des miracles. Mais il était rassuré de voir l’autre homme revenir à son attitude plus habituelle. Il semblait un peu moins frénétique que toute à l’heure. C’était à se demander ce qui l’avait mis dans cet état? Lorsqu’en bon médecin, Samuel lui donna les instructions pour s’occuper de sa plaie, Jeremiah ne put se rappeler s’il avait encore de ces trucs. Cela faisait un moment qu’il s’était fait poignarder en fait. « Hm, ouais », mentit-il alors, il pouvait toujours se débrouiller.Il n’était pas le meilleur pour se rappeler de changer des pansements, mais il semblait très bien résister aux infections alors il ne s'inquiétait pas trop pour la suite. Il pensait que Goldie avait terminé, mais ce dernier s’appliqua alors à nettoyer tout autour avec une attention dont Jeremiah ne faisait même pas preuve pour lui-même. Le médecin se releva alors, passant à travers une énième paire de gants, le jeune chasseur en avait perdu le compte. Il allait chercher quelque chose encore ? Il comprit alors qu’il ne reverrait jamais son propre chandail en voyant Goldie revenir avec un des siens. Il le prit, visiblement surpris. Il n’allait pas prendre en feu s’il mettait autre chose que du noir. Il était simplement un peu confus de tout ce que Goldie faisait pour lui comme ça, gratuitement. Il allait lui devoir plus qu’un fish and chips après ça. Il enfila, un peu incertain, remarquant que le vêtement était plus grand qu’il ne l’aurait cru du premier coup d’oeil. Il flottait un peu dedans. Lorsqu’il émergea du col, Goldie avait de nouveaux gants dans les mains. Pourquoi cette fois? Il demanda alors de voir ses mains. L’écossais, confus une fois de plus, les regarda avant de les tendre au médecin. Il n’avait pas remarqué les petites éraflures qu’il s’était faites en tombant, sûrement parce que ce n’était pas grand chose. Il avait l’impression d’être un peu en train d’abuser des soins de l’autre. « Elles sont ok. », affirma-t-il plus doucement qu’il n’avait prévu de faire. Clairement, il ne servait à rien de se battre contre les bons soins de Goldie. Se sentant un peu comme une espèce de parasite, il tenta alors de le remercier, même si ça le gênait. Il détourna le regard, comme pour observer l'appartement avant de lâcher.  « … Merci pour le t-shirt. » Il n’aimait pas trop devoir quelque chose à quelqu’un. Mais que quelqu’un s’occupe de lui ainsi… Ça avait quelque chose de rassurant.
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MessageSujet: Re: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptyMar 27 Juin - 11:46

Dans son t-shirt gris, Jeremiah semblait beaucoup plus mince et frêle qu’il ne l’est en réalité. Bon, pour l’avoir vu torse nu, il est probablement le genre de type que l’on décrit comme aillant la peau sur les os, mais tout de même : il n’est pas du genre petit non plus. Cela surprend un peu Goldie, mais honnêtement, il est encore plus surpris de la satisfaction qu’il ressent à voir l’autre porter l’un de ses vieux chandails. Une sorte de condescendance mal placée, peut-être? Non, ça n’est surement pas le cas : il n’a pas l’impression de regarder Jeremiah de haut… Enfin, il n’a aucune raison de le faire : il ne connait presque rien de lui, après tout.

Lorsque celui aux cheveux noirs proteste, disant que ses mains n’ont pas besoin de soin, le médecin vient chercher la main la plus près de la sienne, avec un rire. « Tant qu’à y être, hm? »

Les mains de Jeremiah sont chaudes. Si chaude, en fait, qu’il sent leur chaleur radier au travers de ses gants de latex. Peut-être est-ce aussi simplement car les siennes sont froides : autant de lavage de mains dans une seule journée laisse des traces.  

Il passe une gaze alcoolisée rapidement, pour éliminer le sang séché, vérifie qu’il n’y a pas de petit gravier encore collé aux égratignures, puis nettoie encore une dernière fois. Elles ne sont pas profondes : la peau des mains de Jeremiah est visiblement épaisse, abimée régulièrement. Goldie ne change pas de gants entre les deux mains, ce qui rend la chose encore plus rapide.

« … Merci pour le t-shirt. » laisse soudainement tomber l’autre. Le blond lève les yeux, observe le profil du visage de Jeremiah qui, visiblement gêné, regarde ailleurs. C’est… mignon. Goldie ne peut s’empêcher d’en sourire. Des multiples rencontrent qu’il a eu avec l’autre, il a pu facilement tiré la conclusion qu’il s’agit d’un solitaire. Il ne doit pas avoir l’habitude qu’on prenne soin de lui de la sorte.

« Ce n’est rien, » affirme le médecin en jetant les gazes et en changeant ses gants, encore, « je ne pouvais pas te laisser rentrer chez toi sans chandail. » Il rit, de son rire habituel. Il prend une nouvelle gaze, l’imbibe d’alcool et vient prendre le menton de l’autre d’une main, ramenant son visage face au sien. « Et puis ce n’est pas l’un de mes t-shirt favoris. »

Il a un grand sourire avant de lever légèrement le menton de l’autre, lui faisant pencher la tête vers l’arrière. « Ça va piquer un peu. » Il se rapproche un peu, sur le bord de son banc, puis lève son autre main, tenant la gaze, pour venir délicatement nettoyer la coupure à la lèvre de Jeremiah.
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MessageSujet: Re: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptyMar 27 Juin - 17:22

Franchement, ses mains pouvaient se passer de ce genre de traitement, elles n'étaient pas en si mauvais état. Mais Goldie semblait tenir à ce genre de détails. Donnait-il le même service aux autres qui quémandaient ses informations? Et puis, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire, Goldie était probablement très généreux de sa personne, il n'était sûrement pas un cas spécial. Et clairement, le blond était bel et bien décidé à le rafistoler. Il n'avait clairement pas attendu sa permission avant de prendre sa main, sans rudesse, mais avec fermeté. Le jeune écossais ne savait pas trop pourquoi il était si gêné... Il ne se rappelait plus de la dernière fois qu'il avait vu un médecin. Était-ce toujours aussi... Intime ? Probablement pas. Dans le silence de l'appartement, tout ce qu'il avait l'impression d'entendre et la respiration de Samuel et la sienne. Peut-être était-ce ce qui l'avait poussé à le remercier pour le chandail, question de briser ce non-silence. En entendant la réponse de Goldie sans le voir, Jeremiah pouvait tout de même imaginer qu'il souriait. Il se demanda alors s'il souriait même quand personne ne le regardait.

C'est alors qu'un geste inattendu vint le tirer de cette réflexion. Sans avertissement, une main vint se saisir de son menton, faisant tourner son visage vers l'avant. Jeremiah retint son souffle. Goldie lui parla, mais il ne out retenir un mot de ce qu'il lui disait. Comme un cerf devant les phares d'une voiture, il avait complètement figé. Personne, depuis des années, n'avait touché son visage avec une intention autre que de le frapper. Son réflexe aurait normalement été de se dégager, de l'éviter, mais il n'avait rien fait. Il ne savait pas si l'autre l'avait senti sursauter au contact, s'il avait vu ses mains soudainement se crisper sur les rebords de son siège, ou son expression totalement prise de court, il espérait que non. Ce qui intéressait Goldie, c'était la blessure sur sa lèvre fendue pour une énième fois. Le fait de pencher sa tête vers l'arrière exposait sa gorge. Il déglutit, comme trop conscient du chemin de se pomme d'Adam sous sa peau. Ce n'était pas une position confortable pour lui, il se sentait trop vulnérable et pourtant, il ne se défilait pas, alors que la gaze venait doucement se poser sur sa lèvre. C'était le retour du silence, de la respiration de l'autre, encore plus proche qu'auparavant, au point de pouvoir sentir l'air qui se déplaçait. Jeremiah respira à son tour, comme il avait oublié de le faire durant les dernières secondes. Il ne savait pas s'il voulait partir ou rester, il ne savait pas quoi faire de l'espèce de noeud dans son ventre, de l'odeur d'alcool à friction et du t-shirt de Samuel Moore. Et pourtant, il restait là docilement, sans dire un mot.
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MessageSujet: Re: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptySam 8 Juil - 22:27

Alors qu’il nettoyait la plaie, l’autre restait silencieux et immobile, rendant la tâche simple. Enfin, il doit être difficile de parler alors que sa mâchoire est coincée par la main de l’autre et qu’un coton passe sans arrêt sur sa lèvre.

À cette distance, l’œil aiguisé du médecin légal est capable de décelé des traces de blessures anciennes sur la bouche de Jeremiah. Pas seulement sa bouche, en fait : son visage entier semble porteur de petites cicatrices, vestiges de quelconques traumas passés. Un sur indicateur du côté bagarreur de celui aux cheveux noirs. Ou de son extrême maladresse, mais Goldie en doute.

Avec un petit sourire en coin, celui aux cheveux blonds lève les yeux vers ceux de l’autre, jetant la gaze souillée de côté. « Combattant de Extreme Fighting? » Il poursuit leur petit jeu récurent sur un ton calme, complètement de retour à son état normal, maintenant. Il lève un sourcil pour mette l’emphase sur la question, pivotant pour prendre une autre gaze. Il hausse les épaules en baissant le menton de l’autre, reprend la parole en effleurant doucement sa pommette : « Tu as de la saleté sur le visage. » Il suit les traces de poussières, les effaçant au fur et à mesure, mais la forme lui semble familière. Il hausse les sourcils et a un petit rire en y reconnaissant, enfin, la forme d’une chaussure.

« Je pourrais jurer que tu t’es fait marcher sur le visage, » laisse-t-il tomber en finissant d’effacer les traces. Il appuie son bras sur sa cuisse, tenant toujours le menton de l’autre d’une main et penche légèrement la tête sur le côté. « Fait attention où les autres mettent les pieds, à l’avenir. »

Il a un grand sourire amusé, l’observant encore. Goldie éprouve toujours une intense satisfaction après avoir nettoyer quelque chose de fond en comble. C’est une sensation si plaisante, en fait, qu’elle s’apparente à une espèce de sérénité, comme si l’énergie manique qui anime sa phobie était étouffée, pendant quelques instants, par la propreté indéniable sur laquelle il porte son regard.

Tenant toujours le menton de l’autre d’une main, il laisse ses yeux bleus survoler son visage et il est soudainement frappé par une constatation. Jeremiah est propre. Pas seulement propre : nettoyé à l’alcool, nettoyé par lui, purgé des germes et des microbes qui normalement sévissent sur la peau des gens. Jeremiah est accessible. Du moins son visage. Son visage est propre, et il pourrait y toucher, sans gants, sans crainte de contamination.

Celui aux cheveux blonds cligne rapidement des yeux, son sourire s’étant effacé au fil de ses réflexions. Puis, sans avertissement, il se penche pour franchir les quelques centimètres qui le sépare de Jeremiah pour venir coller ses lèvres aux siennes. Ses yeux sont fermés et il n’a aucune crainte : il peut le toucher.

Et il ignorait à quel point il en avait envie avant d’en avoir l’opportunité.
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MessageSujet: Re: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptyVen 14 Juil - 14:01

Jeremiah prit quelques longues secondes pour comprendre ce que Goldie lui demandait tout à coup.Clairement, il ne s’attendait pas à ce que l’autre se prenne une fois de plus au jeu d’essayer de deviner ses occupations. Il était encore une fois plus loin de la réalité, laquelle il ne pouvait même pas commencer à appréhender. L’idée paraissait ridicule au jeune écossais. S’il faisait du combat extrême, clairement, il était très mauvais et devait réellement se mettre à envisager un changement de carrière. « … Nah. », avoua-t-il avec une expression inhabituelle sur le visage. On n’aurait pas pu qualifier cela de sourire à proprement parler, le mot était trop fort. C’était comme une soudaine et rare absence de tension dans sa mâchoire. Ce n’était pas un sourire, mais ce n’était pas son contraire non plus. Cet instant furtif se dissipa lorsque le médecin légiste se saisit de nouveau de son visage avec la même aisance. Aisance qui, de toute évidence, n’était pas partagée par son patient. Il cligna des yeux alors que la main gantée passait sur son visage avec attention. Il ne se sentait pas particulièrement sale, mais Goldie semblait avoir l’oeil. Oui bon, de se faire envoyer une botte en plein visage laissait parfois quelques traces, mais le jeune homme avait été déjà plus sale. Le visage toujours dans la main de l’autre, Jeremiah haussa un sourcil en l’entendant rire une nouvelle fois. Les indices sur sa joue n’étaient pas perdus dans l’oeil du spécialiste, qui, rapidement, devina qu’en plus d’être tombé sur un couteau, il était tombé la face en plein dans une semelle de botte, le stupide accident. Mais Goldie ne semblait pas se demander dans quel état était le responsable de cette marque de semelle dans son visage. La vérité était bien décevante, la raclure s’en était très bien tirée. Le grand blond rigolait, mais en fait, le mettait en garde. Il venait de lui dire de faire attention. Jeremiah baissa les yeux vers l’autres. Pourquoi sa sécurité lui était-il si importante ? Pourquoi tout ce branle-bas de combat? Goldie s’y connaissait en blessure, il avait bien vu qu’il allait s’en tirer, pourquoi l’empressement ? S’était-il inquiété? Il souriait à présent, rien à voir à la frénétique et clinique froideur de toute à l’heure. Il était content?

Jeremiah ne savait pas quoi faire avec l’information, se contentant de réagir à chaque seconde, ne se sentant pas en terrain connu. Le silence pesant s’était de nouveau installé entre eux, alors que le sourire de Samuel s’effaçait graduellement. Jeremiah se surprit à s’en inquiéter. Lui qui se contentait de répondre à ce que l’autre lui demandait et ordonnait, il ne sut absolument pas comment réagir à ce qui se passa par la suite. Sentant tout à coup d’autres lèvres sur les siennes, son réflexe fut d’initier un presque-imperceptible mouvement de recul, un sursaut retenu par la main de Goldie sur son menton. Cependant, la chaleur émanant de l’autre, comme le champs d’attraction d’une planète, le ramena vers ses lèvres. Il rouvrit les yeux qu’il ne s’était pas senti fermer, comprenant que Goldie venait de l’embrasser. Il n’avait aucun souvenir d’un baiser qui n’était pas intoxiqué ou datant de temps révolus. Goldie, avec sa tête d’acteur hollywood venait de l’embrasser. Il eut un deuxième moment de recul, plus évident, retirant son visage de la main de l’autre. Il le regarda, éberlué. « Est-ce que ça fait partie de la procédure? », demanda-t-il alors avec la plus grande des confusions. Ce n’était même pas du sarcasme, c’était la seule raison qu’il pouvait imaginer pour que Goldie l’ait embrassé de la sorte. Embrassait-il tous ses patients ? Probablement pas, il travaillait avec des morts… Yuck. Jeremiah cligna ses yeux gros comme deux soucoupes, sentant le noeud dans son ventre qui était revenu de plus belle, comme si toutes ses entrailles s’étaient entortillées autour de son  coeur qu’il sentait battre jusque dans ses tempes. Il devait être écarlate, rien dans son teint ne pouvait le protéger des ravages de la gêne. Il repensa au baiser. Ça n’avait rien à voir avec cette activité franchement intrusive, floue et sale qu’il avait dans ses souvenirs. C’était doux, chaud, comme s’il avait pu le sentir dans tout son corps. Goldie avait voulu l’embrasser, et ça ne faisait aucun sens. Le jeune homme se passa une main dans les cheveux avec une certaine nervosité, ne sachant pas s’il devait partir à l’instant plutôt que de faire face à cette incompréhension. Avec le plus grand sérieux du monde, il lui lança alors: « Je croyais que t’étais pas fan des trucs sales. » Clairement, un gars qui changeait dix fois de paires de gants ne pouvait pas avoir eu l’idée d’embrasser cette bouche fendue qui sentait la clope et ne disait pas grand chose d’autre que des remontrances et des insultes. En fait, Goldie était peut-être aussi fêlé que lui.
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MessageSujet: Re: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptyDim 16 Juil - 21:16

S’il sentit le mouvement de recul de Jeremiah, ce fût inconscient. Son corps aurait, de tout façon, suivit le mouvement par automatisme, gardant leurs lèvres collées, si celui aux cheveux noirs n’était pas revenu de lui-même. Il pouvait sentir le picotement de l’alcool entre leurs lèvres, la forme subtile de la coupure.
 
Il est surpris par la rupture soudaine du baiser, ouvrant les yeux immédiatement, sa main se refermant sur l’air, maintenant que le menton de l’autre lui a échappé. Son cœur bat la chamade. Ses lèvres goûtent l’alcool et le sang. Il cligne des yeux, alors que l’autre le regarde avec un air de total confusion.

« Est-ce que ça fait partie de la procédure? »

Jusqu’à ces mots, Goldie n’avait pas vraiment réfléchit. Il fronce les sourcils, analysant la question, puis réalise ce qui vient de se passer. « Ah… » Il ouvre et referme la bouche, cherchant les mots, mais ne les trouvant pas. Ses pommettes se colorent légèrement de rose alors qu’il a un sourire nerveux, hésitant. « Non, pas du tout, non. »

Il baisse les yeux sur ses mains – c’est plus facile à supporter, pour l’instant. C’était vraiment une action impulsive. Mais Goldie ne fait pas dans l’impulsivité. Qu’est-ce que ça veut dire, alors? Clairement, qu’il est attiré par Jeremiah. Vraiment? C’est ça son type? A-t-il un type? Cela fait si longtemps qu’il est hors coup côté relationnel qu’il n’est pas trop sur quoi en penser. Cela doit faire… presque 5 ans, maintenant, qu’il n’a pas embrassé qui que ce soit. Même s’il est celui qui a pris l’initiative, c’en est presque bouleversant.

Il se débarrassant de ses gants, pour la dernière fois et s’éclaircit la gorge avant de ramener son regard sur le visage de l’autre. Il ouvre la bouche, ne sachant trop ce qu’il veut dire, mais s’arrête en voyant le teint rouge pivoine de celui aux cheveux noirs. Gêné? Fâché? Les deux? Oh, merde. Homophobe? Il y a vraiment beaucoup de variables auxquelles il n’avait pas pensé. L’autre a l’air très sérieux, soudainement et le médecin craint la suite.

« Je croyais que t’étais pas fan des trucs sales. »

Oh? Oh. Oooh. Il inspire, fige une seconde pour bien réfléchir à la question, puis répond, doucement, presque hésitant. « Tu… n’es pas sale. » Il semble confus. Était-ce la bonne réponse à donner à ce moment précis? Certainement pas. Il se prend les mains, regarde rapidement les pansements et les gazes avant de se lever debout rapidement. « Je- », il a un rire nerveux, contournant son banc pour commencer à ranger les choses dans la boîte de premiers soins, « Je ne voulais pas te mettre mal à l’aise, hm… » Il ne sait pas ce qu’il voulait. Il referme la boîte, posant ses mains dessus, pensif, son regard posé sur nulle part.

Il soupire, a un autre petit rire, lance un regard de côté à Jeremiah. « Je crois que je viens de compliquer les choses, huh? » Il observe l’autre, se mordant l’intérieur de la lèvre, puis hausse un sourcil, comme si une ampoule venait de s’allumer au-dessus de sa tête blonde. « En fait… » Il laisse la boîte là, se rassoit rapidement sur son banc pour faire face à l’autre de nouveau. « Ça n’a pas à être compliqué, » poursuit-il, penchant légèrement la tête de côté, « ce n’était qu’un baiser, après tout, ce n’est pas… » Il hausse les épaules. Il n’était pas prêt à faire une comparaison. Merde. Il se passe la langue sur les lèvres, ses iris bleus ancrés dans celles de l’autre. « C’était pas si mal, non? »
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MessageSujet: Re: closetalkers ; ft. goldie   closetalkers ; ft. goldie EmptyMer 19 Juil - 19:20

Évidemment que ça ne faisait pas partie de la procédure, voyons. Jeremiah était déjà allé à la clinique et l’infirmière ne l’avait, heureusement, jamais embrassé. Ça ne voulait pas dire que Jeremiah comprenait plus ce qui venait de se passer. Les gens ne mourraient pas d’envie de l’embrasser, généralement. Goldie pouvait probablement embrasser qui il voulait, et voilà qui il choisissait. Peut-être faisait-il tout un plat avec quelque chose qui n’en valait pas la peine. Peut-être que c’était ce que faisaient les jeunes aujourd’hui, s’embrasser à tous vents… Même si Goldie était probablement plus âgé que lui. Le médecin lui assura alors qu’il n’était pas sale… Ce qui ne répondait à aucune de ses questions (en plus d’être faux, il venait de passer une boîte de gazes et de gants sur son cas). Cela voulait-il dire qu’il était fan? De lui? Même Jeremiah n’était pas fan de lui. Mais la complète incompréhension du jeune écossais se mit à déteindre sur l’autre, qui paraissait plus nerveux et hésitant. Regrettait-il son geste? Il ne voulait pas le mettre mal à l’aise… L’était-il également?

Jeremiah guettait la réaction de l’autre qui prenait un moment de silence. Pourquoi voulait-il absolument savoir ? N’était-ce pas plus simple de se lever et de partir ? Couper le lien maintenant ? Clairement cette relation professionnelle n’était plus viable. Il n’y avait plus rien pour lui ici… Et pourtant ? Il ne sut quoi répondre lorsque Goldie avouait avoir compliqué les choses. Il n’avait pas tort, les choses semblaient bien plus compliquées maintenant. Mais l’avaient-elles été avant ça? L’expression du blond changea brusquement, attirant l’attention de Jeremiah. Il semblait avoir eu une idée de génie qui méritait d’être partagée à l’instant. Il ne le crut pas vraiment lorsqu’il affirma que cela pouvait ne pas être compliqué. Il arqua un sourcil sceptique. Clairement, Goldie ne le connaissait pas assez pour affirmer un truc du genre. Il se sentit atteint d’une certaine déception en entendant la suite. En effet, il ne s’était pas trompé. Ce n’était qu’un baiser, ça ne devait pas dire grand chose. Comme les pelles dont il avait à peine le souvenir d’avoir roulé dans un brouillard intoxiqué… Il ne pensait pas que Goldie était comme ça. Le jeune homme hocha la tête, se disant que l’autre avait raison et que c’était pour le mieux. Mais Goldie continua, et le sens de ce qu’il disait changea tout à coup. Jeremiah cligna des yeux, soutenant le regard bleu ancré dans le sien. Pas si mal ? Ses yeux s'attardèrent un instant sur la bouche de l’autre avant de retourner à ses yeux.

C’était lui qui avait mit fin au baiser Et pourtant, alors que Goldie était en face de lui, tout ce dont il avait envie c’était de recommencer. Ce n’était qu’un baiser, qu’on pouvait facilement oublier. Mais le jeune hunter en voulait plus, il en voulait d’autres. Il acquiesça alors d’un autre hochement de tête, plus lent. « C’était pas mal... », concéda-t-il en tournant la tête. Ça n’avait pas besoin d’être compliqué, non. Mais il avait comme cette envie irrépressible de compliquer les choses. Il devait être sûr de pouvoir faire taire ses souhaits stupides qu’il n’osait même pas mettre en mots dans son propre esprit. Au moins il en aurait le coeur net, et ces idées ne compliqueraient plus jamais les choses. Il regarda ses main avant de commencer: « Pas mal, une fois comme ça ? Ou… Assez pas mal pour retenter le coup? » Il poussait sa chance, mais dans un sens, il avait envie que Goldie lui dise non, au moins, les choses reprendraient leur cours normal ainsi et il pourrait retourner à sa routine.
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