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| please don't be a dick ▬ ft. jeremiah | |
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» Invité «
| Sujet: please don't be a dick ▬ ft. jeremiah Mer 1 Fév - 17:06 | |
| Il fait noir, il fait froid et Logan se dépêche à compter ses billets, car il en a marre de se geler le cul dans cette ruelle entre deux boutiques. Les livres anglaises sont si colorés, s’en est un peu mélangeant pour l’américain : ça lui prend quelques secondes de trop pour s’assurer du montant et le dealer a un soupir impatient à côté de lui. Normalement, ça l’aurait irrité, mais il se sentait bien, aujourd’hui. Il faut dire qu’il n’a envie de drogues que lorsqu’il est de bonne humeur. En plus il revient tout juste du gym, alors vraiment, ce type aurait pu l’envoyer chier et il ne l’aurait même pas taper.
Il tend la liasse, pliée en deux, à l’autre homme et attend, les mains dans les poches, qu’il ait terminer de les compter avant de prendre, avec un petit sourire en coin, le sachet de plastique qu’il lui offre en retour. C’est la première fois depuis son arrivée à Londres qu’il s’achète de la E, mais ça n’a vraiment pas été difficile à trouver : travailler dans un club a ses avantages. Le dealer a un accent de merde qu’il comprend à peine, par contre, mais ils se sont débrouillés.
Il glisse le sachet dans la poche de son manteau et en ferme rapidement la fermeture éclair. Un petit salut de la tête et il tourne les talons en passant la langue sur ses lèvres gercées par le froid. Dans quelques minutes il sera de retour chez lui et pourra tester la qualité de sa nouvelle acquisition. Il a congé demain, alors même s’il y a des effets secondaires bizarres il n’a pas à s’inquiété de quoi que ce soit.
Le vent s’engouffre dans la ruelle et Logan rentre la tête dans les épaules, en émergeant vers la gauche avant de renifler. Quelques grains de neige tombent, cristallins et irritant dans les bourrasques : le genre de neige qui est agréable à regarder quand on est bien au chaud chez soi, mais qui fait bien chier quand on doit marcher.
Logan renifle de nouveau, lève les yeux en voyant quelqu’un venir dans sa direction. Il les rebaisse rapidement, désintéressé, et se déplace sur le côté pour éviter de foncer dans l’inconnu. Pourtant, dès que ce dernier passe à côté de lui, l’américain s’arrête soudainement. Cela lui prend quelques secondes à comprendre pourquoi, puis ça le frappe : l’odeur des cigarettes de Blake. Il fronce les sourcils, pivote sur lui-même pour jeter un autre coup d’œil à l’étranger. L’autre marche lentement, d’un côté du trottoir à l’autre, regardant de-ci, de-là les boutiques fermées pour la nuit. Vraiment, Logan ne pense pas le connaître et il doute qu’il s’agisse d’une connaissance de Blake.
Bah… y’a surement pleins de monde qui fume cette marque de clope, il ne va pas en faire tout un plat. Il se détourne et fait quelques pas, mais s’arrête de nouveau en soupirant. Il jette un regard à l’autre jeune homme par-dessus son épaule. Ce mec su à grosses gouttes malgré le froid et semble ne pas vraiment savoir où il est. Pas besoin d’un dessin pour comprendre à peu près ce qui se passe, surtout lorsque le type est en train de diriger vers la ruelle où il a laisser son dealer. Logan le regarde errer et s’éloigner quelques secondes encore avant de jurer dans sa barbe et de tourner les talons pour le rattraper.
« Hey. Hey, toi. »
Il l’attrape par le bras pour l’arrêter un moment, mais le lâche bien vite : qui sait comment peut réagir un mec dans cet état. Il se plante devant lui, une main dans la poche de son manteau, l’autre grattant distraitement son oreille par nervosité – ce n’est pas son genre d’aborder les gens.
« …Il fait froid, tu ferais mieux de rentrer chez toi. »
Semblerait qu’il va se geler le cul quelques minutes de plus ce soir. |
| | | » Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: Re: please don't be a dick ▬ ft. jeremiah Jeu 2 Fév - 9:30 | |
| Il avait merdé, il avait merdé, il avait tellement merdé. Jeremiah avait tellement merdé. En arrivant à Londres, il pensait qu’il avait tout sous contrôle, mais ce n’était pas vrai, pas vrai du tout. Et pourtant, il le savait. Une semaine auparavant, Fergus lui avait envoyé un message lui disant qu’il y avait eu un problème au Nord, que son paquet allait être retardé. Il n’y avait pas de quoi être surpris, c’était un vieux moine grincheux, pas le MI6. Sauf que le problème, c’était que dans ce paquet, il y avait la méthadone du jeune chasseur. Ses activités ne lui permettaient pas d’aller s’ouvrir un dossier à la pharmacie la plus proche pour aller prendre sa dose sous les yeux attentifs des employés, ou d’avoir un dossier médical, ou de simplement exister dans le système Londonien. Il n’avait pas paniqué, il s’était dit qu’il en trouverait, c’était entre autres pour cette raison qu’il s’était incrusté dans les rencontres de toxico, question d’en soutirer à des plus amochés que lui. Mais il s’était produit un imprévu. Enfin, un imprévu, c’était un drôle de choix de mots. Pouvait-on parler d’imprévu pour quelque chose qui lui arrivait toutes les semaines ? Enfin, il avait récolté une bonne raclée au lieu de sa méthadone et était retourné chez lui se rouler en boule pour dormir jusqu’à ce qui lui avait semblé la fin des temps.
Il ne savait comment, mais l’impératif qui organisait son existence lui était sorti de la tête. Il s’était retrouvé un matin devant un tiroir vide, sans comprendre. Il lui avait pourtant semblé qu’il lui en restait un peu, au moins un tout petit peu, mais non, il était à sec. Tout cela aurait pu être moins dramatique si Jeremiah avait suivi toutes les instructions du pamphlet, s’il avait tenté d’essayer comme une personne normale, en réduisant la méthadone petit à petit pour finir par être complètement clean. Mais il n’avait jamais eu le temps de faire ça, d’endurer la souffrance, la faiblesse. Il était donc resté à une dose élevée, même trop élevée depuis qu’il avait cessé l’héroïne. Il ne savait que trop bien ce qui l’attendait.
Il lui était déjà arrivé d’être une heure en retard, et il l’avait regretté. Tout de suite il avait appelé Fergus, qui avait été très peu heureux de se faire réveiller à une heure indue. À travers ses grognements bourrus, Jeremiah avait compris deux mots terribles : « une semaine ». Il lui avait hurlé dessus, bien qu’il connaissait le caractère de son mentor qui ne se fit pas prier pour lui raccrocher au nez. Le jeune homme lui se contenta simplement de jeter son portable aux bouts de ses bras, l’appareil se fracassant sur le réfrigérateur. Durant le moment de silence suivant le bruit de plastique et de verre brisé, il se rendit compte de ce qu’il venait de faire. Ce n’était pas comme s’il avait un ordinateur ou quelque chose pour remplacer son téléphone dans cette ville qu’il connaissait à peine. Voilà qu’il devait se trouver de la méthadone et un nouveau téléphone, alors qu’il n’était pas encore remis de ses blessures. Il avait une sale tête, une de ses côtes lui faisait encore un mal de chien. C’était la merde.
Il était allé se coucher en pensant que la malchance l’oublierait, mais il n’en était rien. En tentant de trouver un téléphone, il avait failli arracher la tête de l’imbécile avec une cravate trop longue qui l’avait servi. L’enflure lui avait fait répéter au moins le trois-quart de ses phrases, rigolant avec ses copains comme s’il ne pouvait pas comprendre l’anglais. Il était Écossais, pas pakistanais, mais de toute évidence, le petit magasin électronique miteux dans lequel il avait fait l’erreur de mettre les pieds était habitué à une clientèle bien Londonienne. Néanmoins, il avait réussi à atteindre son premier objectif. Il n’avait aucune idée comment le deuxième serait difficile. À chaque heure qui passait, il sentait le manque s’installer. On aurait dit que son corps avait envie de se débarrasser de lui-même, impossible de manger quelque chose sans devoir passer la prochaine demie-heure aux toilettes, il avait de plus en plus froid, comme s’il était une feuille de papier. Il avait beau tenter de mettre tous ses vêtements à la fois, il avait toujours aussi froid. Malgré ça, il s’était mis à sa recherche dès qu’il pouvait. Il n’avait aucune idée d’où aller, les pharmacies étaient interdites, à moins qu’il en trouve une qui serait assez laxe pour lui laisser sa dose sans rien dire… Ou il pouvait voler. Il était entré dans un petit établissement, se mettant à regarder distraitement les vitamines, gardant un œil sur le comptoir, attendant que la petite pharmacienne s’éloigne. Ce qu’elle fit après un moment, se rendant à l’arrière. Jeremiah tenta sa chance. Alors qu’il s’élançait, une voix forte interpella. Il se retourna juste à temps pour voir le garde de sécurité qui se dirigeait à grands pas vers lui. Il ne lui en fallait pas plus pour évacuer les prémisses. Le jeune chasseur essaya d’autres pharmacies, sans succès. À chaque tentative il était plus distrait, moins subtil, suant à l’intérieur des 4 vestes qu’il avait mises l’une par-dessus l’autre, le teint blafard, les yeux hagards, sursautant à chaque bruit. Chaque pas lui semblait si lourd, on aurait dit que chaque coup qu’il avait pris dans le dernier mois lui revenait tout à coup. Il sentait chaque bleu, chaque courbature. Il ne pouvait certainement pas courir plus vite qu’un garde de sécurité, même bedonnant.
Le soleil s’était couché, alors qu’il avait l’impression de venir à peine de sortir de chez lui. N’était-ce pas le matin ? Il ne comprenait plus rien. Il continua à errer, ne sachant plus trop quelles étaient ses options, alors que les magasins fermaient l’un après l’autre. Était-on dimanche ? Il regarda son téléphone pour se rendre compte qu’il ne l’avait pas encore activé. Il ne pouvait même pas lui servir de montre. Il continua donc dans les rues, tentant de trouver la pharmacie salvatrice qu’il pourrait dévaliser. Lorsqu’il en trouvait, il n’arrivait pas à entrer. Trop de lumière, trop de gens, il ne pourrait pas, il n’y arriverait pas. Il avait l’impression que tout le monde le regardait, l’air d’un cadavre sur ses deux jambes vacillantes, le visage encore tuméfié de sa dernière raclée. Il jetait des regards paniqués autour de lui, il n’avait plus aucune idée d’où il était. Comment retournerait-il chez lui ? Il tenta de rebrousser chemin, mais il ne savait plus trop. Les gens s’écartaient de son chemin avant qu’il lui puisse demander son chemin. Voulant se protéger des regards et de la neige qui avait commencé à tomber, il s’était enfoui dans son capuchon noir, continuant son chemin.
Il vit alors ce qui lui semblait être la providence. Un homme qui s’engouffrait dans une ruelle. Il ne savait pas pourquoi il le savait, mais il savait ce que ça voulait dire. Il s’arrêta, alluma sa énième clope de la journée et se mit à attendre. C’était une solution ça. Il avait du liquide sur lui. Pas beaucoup. Mais il pouvait toujours faire un deal. Il avait besoin d’arrêter de sentir. Tout était trop, le bruit, la lumière, la douleur, comme une bête qui raclait son ventre. C’était de ça qu’l avait besoin. Juste pour une semaine, après il reviendrait à la méthadone, il était capable non ? Il avait déjà arrêté une fois. L’homme était ressorti de la ruelle. Jeremiah se mit en marche. Il avait trouvé la solution, enfin, c’était fini le calvaire.
Soudainement, il sentit qu’on lui attrapait le poignet. Ça y était, c’était un des gardes de sécurité, la police. Jeremiah se dégagea avec panique, mais l’autre l’avait déjà lâché, se mettant à travers de son chemin. L’Écossais le regarda avec la plus grande des méfiances, alors que l’inconnu lui disait qu’il faisait froid et qu’il devait rentrer. Quoi il voulait l’empêcher d’entrer dans cette ruelle. Jeremiah tenta alors de protester dans sa confusion. « Non, non, je dois… J’ai pas froid, je veux juste… ». Peut-être que c’était un dealer haute gamme et il avait l’air trop paumé. Il se mit alors à fouiller frénétiquement ses poches à la recherche de billets nerveusement pliés. « J’ai du fric, j’en ai du fric. » Les mains pleines de ce qui ne pourrait pas lui acheter une dose au-dessus du risible, il tenta de contourner l’homme inconnu, échappant quelques billets. Il jura très fort avant de s’accroupir dans la neige pour tout ramasser le plus vite possible, jetant quelques regards nerveux à l’autre, qui était toujours là. |
| | | » Invité «
| Sujet: Re: please don't be a dick ▬ ft. jeremiah Mar 14 Fév - 21:29 | |
| Vraiment, ce type n’est pas bien. Il a une sale gueule – visiblement il s’est mêlé d’une bastonnade il y a peu de temps – et sa voix rauque rend ses phrases difficiles à comprendre – à moins que ça ne soit son accent. Logan ne dit rien lorsque le mec sort son argent et ne fait que reculer d’un pas lorsqu’il se penche pour ramasser frénétiquement ses billets perdus. Il aurait bien voulu l’aider, mais encore une fois ; qui sais comment peut réagir un mec dans cet état? Il n’a pas envie de se faire arracher les yeux pour avoir voulu être sympa.
Pendant un instant, les mains dans les poches, il le regarde faire, l’air passif, se demandant s’il ne ferait pas mieux de le laisser tomber et de rentrer chez lui. Il en a vu des tas, des types en rechutes. C’était plus commun que des poubelles publiques dans son quartier. Ado, il a même asséné trois ou quatre coups de pieds à des junkies complètements inconscients juste parce qu’il a trébucher sur eux au passage. Il n’est pas du genre à sympathiser avec eux : après tout, c’est leur choix de se foutre en l’air avec des excès de dopes.
Mais ce mec… il a vraiment l’air d’avoir besoin d’aide. Pas juste à cause de la dope, ses blessures aussi… Logan se mâchonne la lèvre, jette un regard autour : il n’y a plus personne dans le coin. Il soupire. Nouvelle ville, nouvelle vie, nouveau lui, peut-être? Il se sent l’âme charitable, allez. Il attend que l’autre se soit relevé et se glisse doucement entre lui et la ruelle, les mains toujours dans les poches. Il s’éclaircit la gorge.
« Mec, on se les gèles, le dealer est déjà parti, c’est sûr. »
Il se passe la langue sur les lèvres rapidement, essais de parler d’un ton plus clair que sa voix bourrue habituelle.
« T’as pas l’air bien, mais je suis sûr que c’est pas de la dope dont t’a besoin en ce moment, allez… Ce seras pire après, non? »
Il hausse les épaules, cherche quoi dire. Merde, il n’est pas bon avec ce genre de choses ; tendre la main n’a jamais été son fort.
« Viens… on va marcher. Moi c’est Logan et… uh… toi? »
Il a un mouvement de tête vers le bout de la rue où la neige tourbillonne dans le puit de lumière d’un lampadaire.
« Allez, viens. » |
| | | » Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: Re: please don't be a dick ▬ ft. jeremiah Sam 25 Fév - 10:27 | |
| Il pensait avoir oublié cette terrible sensation, celle de tout ressentir en même temps. Plus jamais, il s’était dit. Lorsqu’il prenait de l’héroïne, c’était comme un parfait nuage qui venait tout étouffer. Enfin, il pouvait penser, il pouvait juste vivre. Là, c’était tout le contraire. On aurait dit que chaque son, chaque flash de lumière lui fonçait dedans à la manière d’un semi-remorque. C’était trop, tout était trop. Il pouvait dénombrer les flocons qui tombaient sur son front un à un, car chacun d’eux le faisait sursauter. Jeremiah n’en pouvait plus. Si cela ne cessait pas bientôt, le froid, la douleur, les sons, il allait exploser, tout simplement. Il avait besoin de se soulager, et il savait exactement comment le faire. Ce n’était qu’une fois, une exception, un cas exceptionnel. Il ne recommencerait pas. Il était capable de s’arrêter, il l’avait déjà fait. Ce n’était qu’une fois, juste une toute petite fois.
Mais ces plans ne semblaient pas être à bout de fonctionner, alors que cet inconnu lui barrait la route. Il avait réussi à remettre tous ses billets chiffonnés dans ses poches, se redressant en passant frénétiquement sa main sur sa veste pour éviter qu’ils ne retombent. Alors qu’il allait tenter un pas vers la ruelle, l’autre parla encore, lui faisant tourner la tête avec crainte. Oui, pour se les geler, on se les gelait. Le visage de Jeremiah tourna à la déconfiture lorsqu’il entendit l’autre lui annoncer que le dealer était parti. C’était la panique. Il se mit alors à fixer ses chaussures dans la neige. Non, non, non, il ne pouvait pas être parti. Il était trop tôt. Quel genre de dealer partait si tôt? Et lui? Et son fixe? Il n’avait pas pensé à lui, il était parti. C’était en complète détresse qu’il regarda l’homme qui lui disait alors qu’il n’avait pas l’air bien. Il n’avait pas l’air bien? Mais quelle surprise! Mais il affirma alors que ce n’était pas de la dope qu’il avait besoin. De quoi se mêlait-il ? Oui, il en avait besoin. Il n’avait besoin que de ça. Il devait en avoir, il le devait.
Il allait rétorquer à l’autre de se mêler de ses oignons lorsqu’il se rendit compte de ce qu’il allait faire. Il était en rechute. Ce n’était pas juste un manque, il allait rechuter. Et il savait pertinemment qu’il y avait à peu près une chance sur 100 qu’il ne fasse pas d’overdose. Il se passa la main dans le visage. Il était en rechute. Il ne pensait jamais en arriver là. Il était stable, il avait la chasse, il avait un but dans la vie, pourquoi était-il tombé en rechute? Cela ne devait pas se produire. L’autre, qui s’avérait s’appeler Logan l’invita alors à marcher. Jeremiah jeta alors un autre regard nerveux vers la ruelle. Peut-être que le dealer était revenu, peut-être qu’il avait juste pris une pause, ce n’était pas perdu. Logan l’invita alors encore à le suivre. Le jeune homme regarda l’inconnu et la ruelle. Puis, faiblement, il acquiesça : « Ok… » Il s’était surpris lui-même. Ça ne lui ressemblait pas d’être aussi coopératif. Mais il aurait fait n’importe quoi à ce moment pour échapper à l’attrait de cette ruelle. Il se mit donc à suivre ce Logan. |
| | | » Invité «
| Sujet: Re: please don't be a dick ▬ ft. jeremiah Mer 1 Mar - 22:51 | |
| Lorsqu’il entendit l’autre, il fût surpris. Surpris, premièrement, qu’il ait assez inspirer confiance ou trouver les bons mots pour que l’autre accepte son offre. Surpris, ensuite, parce qu’il était content de cette réponse. Lui, Logan Myers, le mec qui a tendance à dire bonjour avec ses jointures, content que sa tentative d’aide semble fonctionner. Il n’a pu s’empêcher d’hausser les sourcils, mais il s’est bien vite repris, s’éclairant la gorge.
« O-ok. Cool. Come on. »
Il a jeté un regard rapide autour, les mains toujours dans les poches, avant de marcher lentement vers le bout de la rue, tournant son regard vers l’autre. Pendant quelques minutes, il ne dit rien. L’autre a les cheveux sombres, plutôt long, une peau pâle qui laisse voir ses blessures comme autant d’aquarelles étiolées ; il a l’air d’être environ de son âge. C’est étrange. Il est habitué à côtoyer des gens plus âgés – surement à cause de Blake – et depuis peu, avec l’université, des gens plus jeunes : après tout il a attendu quelques années avant de poursuivre les études. D’être en compagnie de quelqu’un si rapproché en âge le rend étrangement nerveux. Comme s’il ne savait pas trop quoi dire.
Il faut dire qu’en plus, les toxicos en manque ont tendance à être parano, alors il ferait mieux de surveiller ce qu’il dit. De poser des questions, pour l’instant, semble hors limite : il ne voudrait pas le faire paniquer. Non pas qu’il ait peur de lui : il est certain que si l’autre pète un câble, il sera capable de le maîtriser. Logan n’a tout simplement pas envie d’échouer maintenant que l’autre le suit. Il se passe la langue sur les lèvres alors qu’ils passent sous la lumière du lampadaire.
« Je croyais que tout ce qu’il y avait à Londres était de la pluie : je me suis bien fait baiser. »
Il fait toujours un effort conscient pour parler plus fort et plus clairement qu’il ne le fait normalement. La météo est un sujet de merde, mais au moins il ne pense pas pouvoir offenser l’autre en parlant de neige. Il tente même un rapide sourire en coin, à la fin. Il penche la tête de côté.
« Je viens des États-Unis. New York. J’espérais que Londres soit plus chaude, tu vois. »
Il tient son téléphone portable à l’intérieur de sa poche, se demande s’il doit informer Blake qu’il ne sait pas exactement quand il va rentrer. Pourquoi ça l’intéresserais? Il se mord l’intérieur de la joue, ferme le poing contre son téléphone plutôt que sur celui-ci. Il s’éclaircit la gorge, encore – tic nerveux lorsqu’il parle avec une personne qu’il ne connaît pas. Ils passent devant des façades de boutiques fermées. Il tourne la tête pour regarder l’autre de nouveau. Cet air égaré, ces blessures… Surement qu’il a cette tête aussi après s’être battu. Il prend une inspiration, puis expire longuement.
« J’aurais préféré de la pluie. »
La neige continue à tomber en trombe, brûlant ses oreilles, ses pommettes et son nez, exposés aux bourrasques. Il se demande combien de temps l'autre a passé dehors avant qu'ils ne se croisent. Il doit surement y avoir un endroit où ils peuvent se protéger des éléments... |
| | | » Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: Re: please don't be a dick ▬ ft. jeremiah Lun 20 Mar - 11:48 | |
| Il suivit l’autre en silence pendant quelques temps, son esprit traversé par tant de pensées contradictoires à la fois qu’il n’arrivait à en saisir que la moitié au vol. Pourquoi l’avait-il abordé? Avait-il d’autres motivations, obscures, malhonnêtes? Était-ce un piège? Il savait que bon nombre de vampires de la ville voulait sa mort maintenant qu’il avait commencé à faire des remous dans le coin. Peut-être n’était-ce en fait qu’une bonne action de la part de l’inconnu? Mais pourquoi? Les gens n’avaient pas l’habitude de tendre la main vers les junkies, surtout un junkie avec la tête de Jeremiah en ce moment. Qu’est-ce que ça voulait dire? Avait-il fait une erreur? Trop de pensées, trop de sensations, il était tenté de partir à la course vers la ruelles, question de faire taire la rue, la neige, la ville, juste s’enrouler dans le silence comme un sac de couchage. Mais malgré cela, il continuait de marcher derrière Logan comme un caneton perdu.
Il ne prenait pas offense à ce qu’ils restent silencieux, n’ayant pas vraiment l’impression d’être capable de gérer une conversation dans le moment. Alors qu’il pensait à cela, l’autre lui adressa la parole pour discuter de la météo. Quelle était la fonction d’échanger de telles platitudes dans le moment ? Au moins, ça lui faisait quelque chose sur quoi se concentrer plutôt que la ruelle et son fix. De toute évidence, Logan était tout autant ou même plus un étranger que lui dans cette ville. Cela se voyait clairement à son accent ou à son dédain pour le climat local. Pour Jeremiah, Londres ne changeait pas grand-chose au ratio pluie/neige/merde qui tombe du ciel duquel il avait l’habitude. Donc Logan était probablement un Yankee ou quelque chose du genre, qui s’attendait à trouver des palmiers californiens en plein Londres. Il faisait moins froid à Londres que du trou perdu d’où venait Jeremiah, donc il ne pouvait pas vraiment compatir sur ce point. Clairement, Logan tentait de faire la conversation. Était-ce une diversion ou avait-il vraiment cette envie pressante de se plaindre de la température ? Le hunter n’aurait su dire et n’avait rien répondu. Mais l’autre continua tout de même, confirmant ses soupçons qu’il venait des États-Unis. Jeremiah s’alluma une nouvelle cigarette par réflexe, Logan parla encore de la pluie. Jeremiah répondit alors, avec une certaine amertume : « T’as choisi le mauvais pays pour aller te faire bronzer. » Il ne savait pas trop ce qu’un Américain venait faire là. Il n’y avait pas grand-chose que New York devait envier à Londres. En tout cas, selon lui. Jeremiah était loin d’être charmé par la grande capitale du royaume. Posant son regard sur les vitrines, il continua, presque pour lui-même : « Je pensais jamais que le trou à merde d’où je viens me manquerais… C’est ça le charme de Londres j’imagine. » Pourquoi lui disait-il cela ? Il devait s’en foutre comme de sa première paire de chaussette, ce gars lui parlait de météo. Le jeune homme pâle détourna le regard, espérant ne pas être victime de moqueries en retours alors qu’ils marchaient toujours sous la neige, frissonnant de plus belles. |
| | | » Invité «
| Sujet: Re: please don't be a dick ▬ ft. jeremiah Sam 25 Mar - 11:49 | |
| Logan n’a jamais fait cela auparavant. Il est une merde pour faire la conversation, il ne sait rien aux conventions sociales et n’a jamais, de sa vie, essayer d’apporter du réconfort à quelqu’un d’autre. Il regarde la neige tomber en se demandant ce qu’il lui a pris. Il se sent con. Les émotions ne sont pas comme les sciences, on ne peut pas répéter toujours la même formule et obtenir la même réaction : les gens et les situations changent. Peut-être qu’il ferait mieux de fermer sa gueule. Si ça se trouve, il ne fait qu’empirer les choses.
« T’as choisi le mauvais pays pour aller te faire bronzer. »
Il tourne la tête vers l’autre, surpris de l’entendre parler. Ce n’est pas exactement une réponse positive, mais au moins son ton était beaucoup plus calme et cohérent que tout à l’heure. Celui aux cheveux noirs s’est allumé une clope, le vent en soufflant la fumée vers l’arrière et Logan se passe la langue sur ses lèvres, le regrettant à la prochaine bourrasque.
« Je pensais jamais que le trou à merde d’où je viens me manquerais… C’est ça le charme de Londres j’imagine. »
Il ne le regardait pas en disant cela. Sa tête était tournée vers les vitrines, mais il ne semblait pas rien y regarder non plus. Semblerait que son blahblah de température ait réussis à réveiller un brin de nostalgie chez l’autre. Merde. Il fait quoi maintenant?
L’américain se mord l’intérieur de la joue en regardant devant lui, réfléchissant à toute vitesse. Il n’a pas les capacités pour gérer une conversation si délicate. On lui reproche toujours son manque de tact. Il va tout faire foirer. Probablement mettre l’autre en colère. Il lance un regard de côté à ce dernier. Celui-ci est silencieux, frissonnant, son regard évitant le sien. Ah. Une drôle d’idée lui est venue : et si cet autre mec était aussi maladroit que lui? Sa première réponse était rude, comme celles que Logan donne normalement. Ce deuxième commentaire semblait plus sincère, mais il en avait l’air embarrassé, maintenant. Ah. Il se passe une main dans les cheveux pour en chasser l’accumulation de flocons de neige et s’éclaircit la gorge avant de parler de nouveau.
« Tu es à Londres depuis longtemps? »
Il regarde celui aux cheveux noirs, brièvement, puis jette un regard autour. S’il se souvient bien, en suivant la rue sur leur gauche ils arriveront à une pizzéria moche ouverte jusqu’aux petites heures du matin. C’est un trou un peu dégueulasse, mais c’est mieux que de rester dehors par ce froid. Il tourne vers la gauche une fois au coin de la rue, s’assurant que l’autre le suit toujours.
« Tu viens de loin, alors? » qu’il demande en lui jetant un nouveau coup d’œil. Il hausse légèrement les épaules en parlant d’un ton d’excuse, « Je connais rien aux accents européens, alors… » Il ne saurait placer l’accent de ce type quelque part. Il connait les accents texans ou de la Nouvelle-Orléans, mais il n’arrive pas à identifier ni à différencier les accents qu’il rencontrer au quotidien depuis son arrivé en Angleterre.
Les boutiques sur cette rue sont aussi sombres que dans la dernière, mais il est possible de voir, au loin, le néon brisé de la fameuse pizzéria. Il fait tourner son téléphone dans sa poche, se retient de s’éclaircir la gorge de nouveau avant de parler.
« Qu’est-ce que tu es venu faire par ici? » |
| | | » Jeremiah Drysdale «
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| Sujet: Re: please don't be a dick ▬ ft. jeremiah Lun 3 Avr - 13:31 | |
| Jeremiah se détacha un instant, perdu dans les vitrines délaissées, pour jeter un regard en coin à l’homme qui marchait devant lui. Il posait beaucoup de questions celui-là. Qu’espèrait-il en tirer ? Clairement s’il voulait tenter quelque chose, il l’aurait déjà fait, Jeremiah n’était pas en état de se défendre et les rues étaient vides. Non, c’était autre chose, mais il n’arrivait pas à savoir quoi, c’était comme s’il perdait le fil après quelques secondes, revenant à son point de départ sans cesse. Il ne faisait que ruminer la même question, pourquoi ce type faisait-il cela. Finalement, il ne lui avait répondu que vaguement quant à son arrivée à Londres, se gardant de s’épancher une nouvelle fois par mal du pays: « Non ». Il tira une longue bouffée de sa cigarette par la suite. Logan ne semblait pas avoir été refroidi par sa réponse douloureusement sobre et revint à la charge. Là, ça devenait bizarre. Il était très rare que les gens lui demandent d’où il venait, cela semblait assez évident rien qu’à l’entendre, à la grande hilarité de la moitié de la population londonienne qui prenait plaisir à répéter ses phrases après qu’il les aient dites. L’américain expliqua alors cela par sa méconnaissance des accents européens. N’avait-il jamais vu un film ? Au moins, ça ne faisait pas un yankee de plus qui lui cassait les oreilles en parlant de Trainspotting ou de kilts. « Écosse », finit-il par lâcher d’un ton incertain. Pas qu’il était incertain d’où il venait, mais plutôt de ce que l’autre allait faire de cette information.
En entendant une troisième question de file, le jeune chasseur s’arrêta brusquement, écrasant sous sa semelle sa cigarette qui n’était pourtant pas terminée. Défiant Logan d’un signe du menton qui tentait vraisemblablement à camoufler le fait qu’il tremblait comme une feuille, il lui répondit par une nouvelle question de son cru: « C’est quoi ton truc ? T’es un flic ? » Peut-être était-ce un de ces flics qui voulait se faire ami-ami avec les junkies. Il en avait vu sa part de ces flics mal rasés qui t’amènaient boire un café à 3h du mat. Tout ce qu’ils voulaient c’était des infos, ils n’avaient rien à battre du reste. Il connaissait des types qui se faisaient payer leur fixe par des flics, même quand ils essayaient d’arrêter. Quand ton pusher est un flic, ça devenait franchement dangereux d’arrêter, mais encore plus dangereux de continuer. Jeremiah n’avait pas envie d’avoir quoi que ce soit à voir avec les poulets. Si c’était des infos que ce gars voulait, il était tombé sur le mauvais gars. Les poings serrés dans ses poches, il le relança: « Qu’est-ce que tu veux hein? Tu penses que j’ai quelque chose à te donner? » Pensais-t-il qu’il était ce genre de paumé dont on pouvait profiter ? Non, plus maintenant, il en avait fini avec ça. |
| | | » Invité «
| Sujet: Re: please don't be a dick ▬ ft. jeremiah Mer 3 Mai - 0:15 | |
| Les réponses de l’autre sont brèves, sèches. Ah. Il n’a pas vraiment envie de parler. Enfin, c’est normal, non? Quand t’es en manque, c’est sûr que c’est chiant qu’un inconnu vienne te forcer à jouer à 20 questions. Du moins il sait maintenant que c’est un accent écossais : il aurait dû être capable de le deviner. Les connaissances internationales de Logan sont limitées, mais il se souvient vaguement de films que sa mère écoutait à la télé les soirs de weekends, avec des accents du genre. Il se souvient vaguement de beaucoup de choses que sa mère écoutait à la télé, mais elle n’a jamais pris la peine de vraiment lui expliquer ce qui s’y passait.
Lorsque l’autre s’arrête brusquement, Logan fait de même, surpris. Son regard suit les mains de l’autre – il écrase sa cigarette, il ne semble pas être en train de se préparer à le taper – avant de ramener son attention à son visage.
« C’est quoi ton truc ? T’es un flic ? »
Logan ne peut cacher sa surprise à cette question, ouvrant grand les yeux, échappant un rire incrédule après quelques secondes de silence pour assimiler l’information. Lui, un policier? Il a l’air d’un flic? Attends, la police londonienne engagerait des flics américains? Avec leur réputation de « trigger-happy american-flag loving idiots »? Bon, c’est quand même un junkie en rechute, il ne peut pas exiger de lui un raisonnement clair et logique.
Il secoue la tête et ouvre la bouche, prêt à répondre, mais à peine un « Non, je-» ayant franchi ses lèvres que l’autre continuait, levant la voix. « Qu’est-ce que tu veux hein? Tu penses que j’ai quelque chose à te donner? » Involontairement, Logan tressaillit et a un mouvement de recul. Il en est lui-même surpris : il est rare qu’il se laisse intimidé de la sorte par quelqu’un, mais une peur instinctive l’a fait réagir au ton agressif de l’inconnu. Était-ce parce qu’il a pensé à sa mère, un peu plus tôt? Par association des souvenirs de son père se son glisser dans sa tête? D’avoir flanché l’énerve. Il serre la mâchoire et se redresse bien droit, plantant son regard dans celui de l’autre.
Pendant une seconde, il sent la flamme de sa colère s’animer dans sa poitrine, mais en regardant l’autre, qui tremble toujours dans le froid, il tente de la ramener au niveau de braise avant d’ouvrir la bouche. Cela prend quelques secondes.
« Écoute, » commence-t-il, d’un ton plus fort qu’avant, sans être agressif, « je suis pas un flic. J’ai plutôt tendance à me mettre dans la merde avec eux, crois-moi. Je ne veux rien de toi. J’ai juste pensé que tu avais besoin de t’éloigner de… cet endroit. » Il soupir, haussant à peine les épaules. « Que tu serais peut-être content de l’avoir évité une fois que tu te serais calmé. »
Il laisse le silence tombé un moment, rentre la tête dans le col de son manteau. Il se sent con. C'est quoi ce discours sentimental? Il se mord l’intérieur des joues, réfléchissant, puis jette un autre regard à l’inconnu. Il roule des yeux et reprend la parole.
« Je suis juste une merde pour faire la conversation, okay. Je suis pas vraiment du genre… bavard… »
Ouais, c’est sûr que ça sonne faux après le flot de parole qu’il a déversé sur l’autre pendant leur marche, mais bon. Il fait de son mieux. |
| | | » Jeremiah Drysdale «
Messages : 131
| Sujet: Re: please don't be a dick ▬ ft. jeremiah Mar 9 Mai - 15:48 | |
| Il avait bien cru que l’autre allait lui rendre la monnaie de sa pièce après qu’il l’ait invectivé. En voyant la colère dans le visage de Logan, il s’était préparé à tout. Il n’était pas en état de se battre, enfin, encore moins en état de gagner que d’habitude. Sa seule issue résidait dans l’intimidation, de faire croire qu’il était un dangereux junkie prêt à tout. Jeremiah tentait de contracter ses muscles afin de masquer le tremblement qui les traversait, se préparant au pire. Peut-être était-ce vraiment un flic et il était frustré que sa couverture ait été mise à mal. Ou peut-être disait-il la vérité et était insulté d’avoir été comparé aux cochons. Le ton de l’Américain le fit frémir, il avait l’impression de se faire réprimander… Ce qui était mieux que de se faire une fois de plus péter la gueule. Il affirma qu’il était loin d’être un flic et qu’il avait fait cela par grandeur d’âme. Le jeune chasseur trouvait cela difficile à croire, ce n’est pas quelque chose qu’il aurait fait. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire qu’il soit content ou en bonne santé. Ils ne se connaissaient pas après tout. Incrédule, il le dévisagea, relâchant ses muscles tendus, ne serait-ce qu’un peu, de toute façon, rien ne semblait arrêter le tremblement incontrôlable de ses membres.
Logan se justifia alors de ne pas être un as de la conversation. Pourtant, il n’avait pas cessé de parler depuis qu’ils s’étaient croisés. Peut-être essayait-il vraiment de son mieux ? C’était à n’y rien comprendre. Jeremiah connaissait très bien les dangers des drogues dures et pourtant, il ne se voyait pas lever le petit doigt pour un junkie en manque qui ne voulait clairement pas de son aide. Il n’arrivait donc pas à imaginer les raisons motivant l’intervention de l’Américain. Le silence s’installa entre eux, Jeremiah se mit à fixer ses pieds. Même s’il n’arrivait pas à comprendre ce qui avait bien pu lui prendre, ce Logan avait vraiment voulu l’aider comme ça, gratuitement. Comment avait-il répondu ? En l’accusant de vouloir quelque chose en échange, c’était un peu nul… Il soupira, répondant simplement: « … Ok ». Puis, il se remit à marcher dans la direction de la pizzeria au loin. Logan s’attendait probablement à des excuses ou des remerciements. Il avait vraiment mal choisi la cible de son action humanitaire ce soir-là. Il n’allait pas lui lécher les bottes pour ça, s’il faisait cela pour se faire lancer des fleurs, il allait être bien déçu. De simplement accepter son aide l’obligeait à marcher sur le peu de dignité qui lui restait, il ne lui en restait plus pour se confondre en excuses pour son comportement, ça n’avait jamais été son genre.
Logan pouvait le suivre ou non, si son instinct chevaleresque lui disait de le faire. Il avait de quoi se payer de la pizza de toute façon. Il pourrait s’en acheter assez pour ne plus avoir de quoi s’acheter son fixe, c’était une bonne idée. Il continua à marcher vers la pizzeria, lorsqu’il fut arrivé devant, il se retourna brièvement, question de voir si Logan avait décidé de rester envers et contre tous. |
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